Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Faune Guadeloupe

Faune Guadeloupe

Site officiel de L'ASFA : L'Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles

especes disparues de la guadeloupe

Publié le par asfa
Publié dans : #Lézards, #Reptiles, #endémiques, #Espèces disparues de la Guadeloupe

CARTE-TEIIDAE
Agrandir CARTE-TEIIDAE
par Karl Questel avec la contribution d'herpétologues des Antilles

Voir les commentaires

Publié le par l'asfa
Publié dans : #Espèces disparues de la Guadeloupe
 Au moins 3 espèces de Reptiles ont disparu à jamais ! 

 

- L'Ameive de la Guadeloupe (Ameiva cineracea)

Ce lézard terrestre endémique stricte de la Guadeloupe n’est connu que par 3 individus récoltés en 1914 à Grand-Ilet (îlet de moins d’un hectare situé à 600 mètres de Petit-Bourg).

 

La Mangouste indienne est probablement la cause principale de sa disparition de la Guadeloupe. Le cyclone de 1928 aurait été fatal à la population de Grand-Ilet. 

 - Le grand Ameive (Ameiva major) disparu des îles de Petite-Terre

 

  

 - l'Holotropide roquet (leiocephalus cf. cuneus) disparu de Grande-Terre , Basse-Terre, Antig, Barbuda et Anguilla.

   

 

3 espèces de perroquets  (Psittacidés) ont disparu  !!! 
L’Ara de Guadeloupe, Le Perroquet de Guadeloupe et la Perruche de Guadeloupe 

Six espèces de Psittacidés peuplaient les Antilles françaises (Guadeloupe et/ou Martinique). Les perroquets de Guadeloupe habitaient en forêt dense de la Basse-Terre où ils se nourrissaient de graines et de fruits.

C’est principalement « la chasse sans frein que l’on fit à ces oiseaux si confiants » qui est responsable de leur disparition, à peine un siècle après l’arrivée des premiers colons.

   * L’Ara de la Guadeloupe Ara guadeloupensis

L’Ara de Guadeloupe était endémique des Antilles françaises (et sans doute de Dominique) où il était commun ! D’après les descriptions du Père Du Tertre il devait ressembler à l’Ara rouge (Ara macao). Nous comprenons l’émerveillement du chroniqueur : « c’est la chose la plus belle au monde que de voir dix ou douze Aras sur un arbre bien vert : jamais on ne vit plus bel émail ».

Ce sublime oiseau disparut vers 1800 tant il fut « tiré facilement » et « capturé pour amuser les hommes ».

    * Le Perroquet de la Guadeloupe Amazona violacea

Cette Amazone de couleur violette était endémique stricte de la Guadeloupe. La chasse à outrance pour sa viande très appréciée au XVIIe siècle, et sa capture pour l’apprivoiser et lui « apprendre à parler », ont été fatales à ce bel oiseau qui disparut vers 1742.

 

    * La Perrique (perruche) de Guadeloupe Aratinga  labati

La seule perruche native des Antilles était endémique stricte de la Guadeloupe. Le Père Du Tertre décrit des oiseaux de petite taille, tout verts et qui volaient en bande.

Leur taille et leur mimétisme dans les arbres feuillus ne les ont pas préservés des chasseurs qui les ont décimés au prétexte de l’excellence de leur chair.

 

*** 

La perte définitive de ces espèces endémiques amputent pour toujours la biodiversité guadeloupéenne et mondiale !  Ces espèces disparues témoignent du lourd tribut déjà payé par la faune guadeloupéenne à l’action de l’homme et particulièrement des colons. Pourtant, comme le rappelle le Père Pinchon, ces espèces « ont certainement contribué par leur présence à relever le caractère exotique que présentaient la Martinique et la Guadeloupe aux yeux de ces colons.

Apparemment, la chasse outrancière des Psittacidés a été moins fatalement pratiquée dans les autres îles des Petites Antilles qui conservent encore certaines de leurs espèces endémiques dans leur patrimoine naturel : l’Amazone impériale (Amazona imperialis) et l’Amazone de Bouquet (Amazona arausiaca) de la Dominique, l’Amazone de Sainte-Lucie (Amazona versicolor) et l’Amazone de Saint-Vincent (Amazona guildingii). Si ces espèces sont toutes à l’heure actuelle en danger en raison de la déforestation, de la chasse, et des captures pour la domestication, les mesures de conservation prises en leur faveur ont porté leurs fruits. Les effectifs des populations commencent même à remonter.  

Sources :

- Breuil M. - Histoire naturelle des Amphibiens et Reptiles terrestres de l'archipel Guadeloupéen. Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy. Patrimoines Naturels, 54, Paris, SPN / IEGB / MNHN. 2002, 339 pp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 -HENDERSON, R. W. - Consequence of predator introductions and habitat destruction on Amphibians and Reptiles in the Post-Columbus West Indies. – Caribbean Journal of Science, 1992, 28, 1, 1-10.

- PINCHON, R. - Faune des Antilles Françaises : les oiseaux. - 2ème éd. Fort de France, Compte d’auteur, 1976.- 325p.

- DU TERTRE, R.P. J.B. - Histoire générale des Isles de Saint-Christophe, de la Guadeloupe , de la Martinique et autres dans l’Amérique – Paris, 1654.

 

  

 Voir aussi les espèces disparues de la Guadeloupe sur le site de la LAMECA :

http://svr1.cg971.fr/lameca/dossiers/especes_disparues/sommaire.htm

 

Voir les commentaires

Publié le par l'asfa
Publié dans : #Espèces disparues de la Guadeloupe
§         Le Flamant rose Phoenicopterus ruber

Des Flamants roses nichaient en importante colonie dans les salines de la Pointe des châteaux. Ces magnifiques oiseaux furent décimés au XVIIe siècle au prétexte de « leur chair excellente ». L’espèce jouit d’une protection accrue et efficace dans les Grandes Antilles où il existe d’importantes colonies (60 000 individus aux Bahamas, 80 000 à Cuba).

 

flamands roses du jardin Botanique de Deshaies (ph: b Ibéné)

§         La Chevêche des terriers Athene cunicularia guadeloupensis

La sous-espèce était endémique de la Guadeloupe. Cette petite chouette était bien représentée à Marie-Galante où elle résidait encore à la fin du 19 ième siècle.

Les nids creusés dans le sol ont été progressivement détruits par le développement des cultures. C’est sans doute l’introduction de la Mangouste indienne qui a été fatale à la Chevêche des terriers en Guadeloupe. D’autres sous-espèces d’Athene cunicularia vivent encore dans les Grandes Antilles.

  • Le Trolodyte familier Troglodytes aedon guadelupensis

     La sous-espèce était endémique de la Guadeloupe, elle a été vue pour la dernière fois en 1972. En Guadeloupe, on ne rencontrait ce petit passereau insectivore qu’en petites colonies localisées, dans la  forêt d’altitude. Autrefois, ce petit passereau vivait près des habitations. Dans les pays où il reste commun (Amérique du Nord, Centrale et du Sud, Grenade et la Dominique), le Troglodyte familier est d’ailleurs une espèce plutôt anthropophile.

La sous-espèce de la Martinique a également disparu (vers 1900), et celles de Sainte-Lucie et Saint-Vincent sont menacées. Pour Raffaelle et al., la cause principale de la raréfaction et de la disparition de ces sous-espèces est la prédation exercée par les rats et les mangoustes.

 

 

Sources :

- RAFFAELE, H. et  J., WILEY, J., GARRIDO, O., KEITH, A. - Birds of the West Indies.- London, Helm, 1998.- 511p.

- DU TERTRE, R.P. J.B. - Histoire générale des Isles de Saint-Christophe, de la Guadeloupe , de la Martinique et autres dans l’Amérique – Paris, 1654.

- PINCHON, R. - Faune des Antilles Françaises : les oiseaux. - 2ème éd. Fort de France, Compte d’auteur, 1976.- 325p.

- IBENE, B.- Conservation de la Faune Sauvage de l'Archipel guadeloupéen : Espèces sensibles et menacées, dangers, mesures de sauvegarde. Thèse pour le Doctorat vétérinaire, Toulouse, 2000-136pp.

Voir aussi les espèces disparues sur le site de la LAMECA :

 

http://svr1.cg971.fr/lameca/dossiers/especes_disparues/sommaire.htm

Voir les commentaires

Publié le par asfa
Publié dans : #Espèces disparues de la Guadeloupe

- La Frégate superbe Fregata magnificens

                                            Frégate superbe femelle.  (Photo : B Ibéné )

Le meilleur voilier du monde nichait autrefois en colonies abondantes sur les îlets de la Guadeloupe, notamment sur deux îlets qui portent encore son nom : les îlets « Frégate » du Petit Cul-de-Sac Marin et de Saint-Barthélemy.

Dès le début de la colonisation en 1644, les frégates furent décimées à cause de leur graisse, utilisée comme « remède » contre la goutte. Dans « l'Histoire générale des Antilles », le Père Du Tertre raconte une scène de chasse sur l'îlet frégate pendant laquelle il tua lui-même sauvagement « à coups de bâtons plus de cent frégates en moins de deux heures ». On comprends alors que ces oiseaux, très sensibles aux dérangements pendant la couvaison, aient déserté la Guadeloupe pour leur nidification.

Les frégates sont encore présentes régulièrement en Guadeloupe.  On les observe tout l'année en train de planer, pêcher, ou voler les proies d'autres oiseaux marins dans les eaux poissonneuses, le long des côtes et dans la mangrove. La nuit, elles utilisent les îlots de palétuviers comme reposoirs, en compagnie de hérons ou de pélicans.

                  Frégates superbes au dortoir : un  ilot de palétuviers dans le Garnd Cul de sac marin

La plus grande colonie nicheuse (2 500 couples) de la Caraïbe se trouve a Barbuda. 


-  Le Pétrel diablotin Pteroderma hasitata

Cet oiseau de haute mer nichait en colonies abondantes sur les pentes de la Soufrière.

Les colonies ont été décimées par la chasse outrancière sur les sites de nidification, au prétexte des qualités gustatives de sa chaire. Dans son « Voyage aux îles », le Père Labat décrit une expédition de chasse d'une effroyable cruauté. Sept hommes aidés de leurs chiens capturèrent 200 pétrels « au fond même de leur terrier en y enfonçant des gaulettes longues de huit mètres, avant de leur tordre le coup » .
Le Pétrel diablotin fait maintenant partie des 235 espèces mondialement en danger (catégorie UICN « Endangered, C2a »). Cela signifie que l'espèce a 20 % de risque d'être éteinte dans les vingt ans. En effet la population totale, en déclin, compte moins de 2 500 individus adultes, et il n'y a pas de population de plus de 250 individus adultes.

Les derniers sites de nidifications significatifs sont sur les falaises volcaniques et montagnes d'Haïti. Quelques couples nichent aussi en République dominicaine, à Cuba, et peut-être à la Dominique. Il n'est obervé qu'au large de la Guadeloupe;


-  
L'Aigrette bleue Egretta caerulea

 

              Aigrette bleue            (Photo : b Ibéné)

Il y a une quarantaine d'années, ce bel oiseau nichait en colonie de plus d'une centaine de couples sur l'îlet « la Biche », dans le Grand Cul-de-Sac Marin.

La colonie fut décimée en 1955 par des chasseurs qui massacrèrent les mères sur les nids, hors période de chasse !

Depuis, aucune nidification de cette aigrette n'a été prouvée dans l'Archipel, bien que des immatures soient parfois observés. Cette migratrice reste localisée à quelques zones humides de Guadeloupe, alors qu'elle est assez répandue dans les Antilles - où elle ne niche pas - ainsi qu'en Amérique tropicale et tempérée.



- Le Balbuzard pécheur Pandion haliaetus

Balbuzard pêcheur (P.h. carolinensis) au dessus du marais de Port-Louis

 (Photo : Pierre Garnier)


Parmi les 4 sous-espèces de cet aigle pêcheur cosmopolite, deux sont visibles en Guadeloupe : une migratrice nord-américaine (P. h. carolinensis) fréquemment observée sur l'Archipel et l'autre (P. h. ridgwayi) sédentaire nicheur dans la Caraïbe mais très rarement apercu en Guadeloupe.

Il semble que ce rapace nichait en Guadeloupe au XVIIe siècle. Du Tertre relate en effet l'apprivoisement d'individus par les enfants Caraïbes qui s'en servaient pour pêcher.

Actuellement, il niche à Cuba et aux Bahamas, et sporadiquement à Sainte-Lucie. L'installation d'aires artificielles pourrait l'inciter à nicher de nouveau en Guadeloupe.

 ***


Les paysages diversifiés de l'Archipel guadeloupéen ont offert autant de biotopes accueillants à la faune. A l'échelle des Petites Antilles, la faune guadeloupéenne se caractérise par sa grande diversité spécifique et son endémisme marqué. Mais, depuis la colonisation, elle a payé un lourd tribut à l'action de l'homme. Outre l'introduction d'animaux, fatale à certaines espèces, ce sont surtout les massacres délibérés, qui ont profondément altéré la faune originelle de l'Archipel. C'est ainsi que certaines espèces ou sous-espèces - endémiques pour la plupart - ont disparu de l'Archipel, d'autres ont été dissuadées d'y nicher, et plusieurs se sont fragilisées.


Aujourd'hui encore, de nombreuses espèces sensibles et menacées de la Guadeloupe risquent de disparaître !!

 ***
 

Sources:

- COLLAR, N.J., CROSBY, M.J., STATTERSFIELD, A.J. - Birds to watch 2 : The World List of Threatened Birds.- Cambridge, Bird Life International, 1994.- 407p.

- DU TERTRE, R.P. J.B.- Histoire générale des Antilles -., Fort-de-France, Société d’Histoire de la Martinique, 1958-1959.

- LABAT, R.P. J.B. - Voyage aux Isles. Chronique aventureuse des Caraïbes 1693-1705. – Paris, Phébus, , 1993.- 459p.

- DU TERTRE, R.P. J.B. - Histoire générale des Isles de Saint-Christophe, de la Guadeloupe , de la Martinique et autres dans l’Amérique – Paris, 1654.

-PINCHON, R. - Faune des Antilles Françaises : les oiseaux. - 2ème éd. Fort de France, Compte d’auteur, 1976.- 325p.

- RAFFAELE, H. et J., WILEY, J., GARRIDO, O., KEITH, A. - Birds of the West Indies.- London, Helm, 1998.- 511p.

Voir les commentaires

Articles récents

Hébergé par Overblog