Un champignon menace les grenouilles
antillaises
A l'invitation du service de l'environnement de la Dominique et du Parc National de la Guadeloupe, Baptiste Angin de L'ASFA a représenté la Guadeloupe au
séminaire de travail sur la conservation des populations d'amphibiens des Antilles qui s’est tenu en Dominique du 31 mars au 03 Avril 2008.
L’objectif de cet atelier était de mettre en place un plan global pour limiter la propagation d’une maladie affectant les amphibiens : la chytridiomycose.
L’objectif de cet atelier était de mettre en place un plan global pour limiter la propagation d’une maladie affectant les
amphibiens, la chytridiomycose. Elle
est dû à un champignon, le Batrachochytrium dendrobatidis qui se développe sur la peau des amphibiens et provoque leur mort (rappelons que ces animaux ont une respiration
cutanée!) .
Cette maladie est connu depuis 1998, et ne cesse depuis d’étendre son aire de répartition, elle est aujourd’hui recensée sur 6
continents, 42 pays. Elle a été dignostiquée sur 299 espèces d'amphibiens . Elle affecte à la fois les adultes et les têtards et se
transmet par l’eau.
Dans les Caraïbes elle a été identifiée à Puerto Rico, Trinidad et Tobago et à la Dominique où les populations des célébres grosses grenouilles « Mountain Chicken » (Leptodactylus fallax) ont perdu 70% de
leurs individus en l’espace de 15 mois !. Ce
qui nous fait craindre le pire pour nos deux espèces endémiques de la Basse-Terre, l'Hylode de Pichon (Eleutherodactylus pinchoni) et l'Hylode de Barlagne (Eleutherodactylus barlagnei), déja classées en Danger de disparition par l'UICN (déforestation, pollution par les pesticides, compétition par les espèces invasives ...),
si ce champignon arrivait en Guadeloupe.
Devant ce constat et suite aux recommandations de l’atelier, L'ASFA va proposer aux
autorités compétentes un projet de conservation des populations d’amphibiens et
de recherche de cette maladie.
D’ici là, si vous voyagez dans les îles, prenez soin de ne pas ramener dans vos bagages de jolies grenouilles et ne ramener pas de
plantes exotiques.
Rainette x signée une epècece invasive en pleine expansion en Guadeloupe depuis 2003 (Grande-Terre, BAsse-Terre,
Marie-Galante, désirade),
compte tenu de ses moeurs aquatiques, elle pourrait servir d'hôte pour le champignon et contaminer nos espèces indigènes.