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Faune Guadeloupe

Faune Guadeloupe

Site officiel de L'ASFA : L'Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles

Publié le par asfa
Publié dans : #espèces invasives
La Mangouste indienne  Herpestes auropunctatus

  

 mangouste juvénile apprivoisée , adorable animal de compagnie la mangouste est un prédateur redoutable pour la faune locale.

Mammifère introduit volontairement en Guadeloupe en 1888, afin de lutter contre les rats qui dévastaient les plantations de canne à sucre. Ce Viverridé prolifique (2 portées par an, de 1 à 5 petits, a colonisé tous les milieux de l’Archipel. En effet, si la Mangouste semble préférer les régions côtières xérophiles, elle est bien présente en forêt  hygrophile de la Basse-Terre et se retrouve même jusqu’à 1 100 m d’altitude au pied de la Soufrière.

Son régime alimentaire est éclectique : omnivore à tendance carnivore. Les rongeurs, oiseaux et leurs œufs sont les proies préférées des mangoustes, mais elles consomment aussi des amphibiens, petits reptiles terrestres, crustacés, myriapodes et des fruits.

 

 Cette introduction a été complètement inefficace dans la régulation à long terme des populations de rats et a été considérée comme un fléau. Devant les ravages qu’elles causaient aux élevages de volailles, des campagnes anti-mangoustes ont été menées. Comme les précédentes, la dernière en date de 1977, qui a éliminé près de 16 000 individus, a échoué.

  L’introduction de la Mangouste, comme dans beaucoup d’îles océaniques, a eu un  « impact écologique spectaculaire ». Elle fut en effet très dommageable pour la faune locale.

 

 On lui impute la disparition de l’Ameive de Guadeloupe (Ameiva cineracea) et de la Chevêche des Terriers (Athene cunicularia).

  Elle demeure un important facteur de raréfaction de plusieurs espèces insulaires. Les lézards du genre Ameiva, comme les couleuvres Alsophis sp. et Liophis sp., semblent particulièrement sensibles à la prédation de la mangouste. Les Scinques des Antilles (Mabuya mabouya) et les nouveau-nés ou jeunes iguanes payent probablement un très lourd tribut à son action prédatrice.

  Parmi les mammifères, l’Agouti est le plus menacé par le Viverridé qui s’attaque à ses petits.

  La prédation sur l’avifaune s’exerce principalement au nid, sur les œufs et les poussins ainsi que sur les juvéniles cherchant leur nourriture au sol. Les œufs et poussins des oiseaux de mer, notamment les sternes blanches nichant à même le sable, sont particulièrement vulnérables. Il en est de même des Colombidés du genre Geotrygon, connus pour leurs mœurs terrestres. La mangouste aggrave également le mauvais état de conservation de la Colombe à croissants (G. mystacea).

 

 Sources :

 - BÉNITO-ESPINAL, E. - La Faune II. – In La grande encyclopédie de la Caraïbe.- Italie, Sanoli éd., 1990. Tome 4, 207p.

- BREUIL, M.  - Histoire naturelle des Amphibiens et Reptiles terrestres de l'archipel guadeloupéen, Saint-Amrtin, SAint-Barthélémy. Patrimoine Naturels, 54, PAris, SPN/IEGB/MNHN, 2002, 339p

- CHARLES-DOMINIQUE, P. & MOUTOU, F.- Les carnivores des DOM-TOM.- Coll. Encyclopédie des carnivores de France.- Paris, S.F.E.P.M., 1987. 27p.

 - FELDMANN, P., BARRÉ, N., BREUIL, A., BREUIL, M., LORVELEC, O. PAVIS, C. - Les vertébrés terrestres du site du projet de barrage de Bras David (Basse-Terre). Rapport AEVA, 1996, n°14., Convention AEVA /Stucky S.A., Petit-Bourg, Guadeloupe, 54p.

 

- HENDERSON, R. W. - Consequence of predator introductions and habitat destruction on Amphibians and Reptiles in the Post-Columbus West Indies. – Caribbean Journal of Science, 1992, 28, 1, 1-10.

-IBENE, B - Conservation dela faune sauvage de l'Archipel guadeloupéen : espèces ensibles et menacées, dangers,mesures de sauvegarde -Thèse pour le Doctorat Vétérinaire - Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, 2000. 136pp.

 - NELLIS D. W. & EVERARD, C.O.R.. - The biology of the mangoose in the Caribbean.- Studies on the fauna of Curacao and other Caribbean islands, 1983, 64, 1-162. 

 

 

- PASCAL, M., BARRÉ, N., LORVELEC, FELDMANN, P., PAVIS, C. - Faisabilité écologique d’un programme de piégeage de la Mangouste dans la Réserve Naturelle de la Caravelle (Martinique).- Rapport AEVA, 1996, n°12, Petit-Bourg, Guadeloupe.- 15p.

- PINCHON, R. - Faune des Antilles Françaises : les oiseaux. - 2ème éd. Fort de France, Compte d’auteur, 1976.- 325p.

 

 

 

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Publié le par asfa
Publié dans : #présentation oiseaux

Les oiseaux constituent la classe de vertébrés terrestres la mieux représentée dans l'Archipel guadeloupéen.

La dernière liste d'oiseaux établie d'après les observations de plusieurs ornithologues compte 243 espèces dont 70 nicheuses. Il s'agit d'oiseaux sédentaires, de nicheurs non sédentaires, de migrateurs réguliers, et des espèces accidentelles ou erratiques. Cette liste comptabilise également plusieurs espèces introduites (échappées de volières) et naturalisées.




- Les espèces sédentaires
Le peuplement avien de l'Archipel s'est fait selon une voie du sud, celle du continent sud-américain, et une voie du nord, celle des Grandes Antilles et de l'Amérique centrale. Les espèces sédentaires ont donc des affinités biogéographiques avec l'avifaune de ces régions.

La région antillaise n'a pas une diversité spécifique aussi riche que les autres régions du « Nouveau Monde ». En effet, comme le souligne Jean Dorst (in Pinchon) seul un nombre restreint d'espèces ont pu parvenir aux îles car « l'isolement et l'insularité ont entraîné un sévère filtrage » . L'arc antillais est donc propice à l'endémisme : sur les 70 espèces sédentaires des Petites Antilles 33 y sont endémiques.

L'Archipel guadeloupéen possède avec la Martinique et la Dominique le plus grand nombre d'espèces sédentaires (une cinquantaine) des îles des Petites Antilles. La Guadeloupe héberge 13 espèces endémiques des Petites Antilles (3 d'entre elles étendent leur aire de répartiion à porto Rico et aux îles vierges). Elle compte une espèce endémique stricte, le Pic de la Guadeloupe, et 15 sous-espèces endémiques.


Répartition des 13 oiseaux endémiques des Petites Antilles présents en Guadeloupe

nom français

nom latin

nom créole

N d'îles

Pic de Guadeloupe

Melanerpes herminieri

toto bwa, tapè,

1(end)

Paruline caféiette

Dendroica plumbeus

caféiette, tic-tic

2

Moucherolle gobe-mouches  

Contopus latirostris

gobemouche, tobé lévé

3

Saltator gros bec

Saltator albicolis

grive gros bec

4

 Martinet chiquesol

Chaetura martinica

petit martinet noir

4

Grive à pattes jaunes

Cichlherminia lherminieri

grive pieds jaunes

4

Tyran janneau

Myiarchus oberi 

siffleur huppé

6

Moqueur grivotte

Margarops fuscus

grive fine

 9

Trembleur brun

Cinclocerthia ruficauda

grive trembleuse, cocobino

9

Colibri madère  

Eulampis jugularis

falle rouge

11

*Colombe à croissant

 Geotrygon mystacea  

perdrix croissant

12

°Colibri falle vert

Eulampis holosericeus

falle vert

12

°Colibri huppé

Orthorhiyncus cristatus

fou-fou

16  



Légende :
N* : Nombre d'îles des Petites Antilles où l'espèce est présente (sur 18).
end : endémique .

* : extension aux îles vierges , très rare à Porto Rico
° : extension  à Porto-Rico et aux îles Vierges.


Parmi les espèces sédentaires, nous incluons les espèces présentes toute l'année sur la Guadeloupe même si elles ne s'y reproduisent pas, comme par exemple la Frégate superbe (Fregata magnificens) nicheuse à Barbuda, ou la sous-espèce de Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus ridgwayi) nicheuse à Cuba et Sainte-Lucie. 


-  Les espèces nicheuses non sédentaires
Ce sont des espèces qui ne sont pas présentes toute l'année sur l'Archipel mais qui y viennent pour nicher. Il s'agit surtout des oiseaux de mer : phaétons, sternes, puffins,...soit une dizaine d'espèces.

                              Phaéton à bec rouge ou grand paille en queue qui ne fréquente la Guadeloupe que pour y nicher,    le reste du temps il vit au large

C'est aussi le cas de certains oiseaux migrateurs qui nichent dans la région et semblent migrer ensuite dans le Sud comme l'Hirondelle à ventre blanc ou hirondelle des Antilles (Progne dominicensis) ou le Gros martinet noir (Cypseloides niger).


- Les espèces migratrices régulières
L'arc antillais représente un axe de migration important pour nombre d'oiseaux nord-américains qui passent l'hiver aux Antilles (espèces hivernantes) ou y font escale avant de gagner l'Amérique du Sud. Certains reprennent cette même voie au retour, mais, souvent « pressés de regagner leur véritable patrie », ils s'attardent moins longtemps qu'à l'aller sur l'Archipel guadeloupéen. Les autres oiseaux migrateurs coupent en diagonale la mer des Caraïbes pour rejoindre directement l'Amérique du Nord.

Certains individus migrateurs affaiblis, blessés ou immatures, peuvent rester estiver en Guadeloupe.

Une soixantaine d'espèces migratrices régulières enrichissent ainsi l'avifaune indigène de la Guadeloupe.

Ce sont surtout les oiseaux inféodés aux zones humides : de nombreux limicoles, des Anatidés, des Ardéidés (hérons, aigrettes) ou encore le Martin-pêcheur d'Amérique (Megaceryle alcyon)

martin pêcheur d'amérique migrateur régulier sur nos zones humides

Plusieurs espèces terrestres visitent aussi régulièrement l''Archipel : des passereaux nord-américains (dont une quinzaine d'espèces de parulines), des rapaces (le Faucon émerillon - Falco columbarius, le Faucon pèlerin - Falco peregrinus, la sous-espèce migratrice de Balbuzard pécheur - Pandion haliaetus carolinensis), ), l'Engoulevent d'Amérique (Chordeiles minor), le Coulicou bec jaune (Coccyzus americanus).


- Les espèces erratiques ou accidentelles
Une soixantaine d'espèces erratiques ou accidentelles peuvent se trouver en Guadeloupe. Il s'agit notamment d'oiseaux déviés de leur route habituelle de migration.

Ces visiteurs occasionnels sont plus fréquemment observés lors de perturbations climatiques. Citons par exemple, la Barge marbrée (Limosa fedoa), la Spatule rosée (Platalea ajaja), ou le bel bis falcinelle (Plegadis falcinellus)

                                       Ibis falcinelle accidentel très raremet en visite chez nous (étang castaing Ste Anne)

- Les espèces introduites :
Ce sont des échappés de volières, principalement des Estrildés (capucins, astrilds..) et des Psittacidés (perruches, conures, amazones).
Parmi une trentaine d' espèces exotiques moins d'une diziane se sont naturalisées (devenues nicheuses) dont la Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) devenue très commune et invasive en Guadeloupe. Elle rentre en compétition avec la tourterelle " locale" à queue carré et peut lui transmettre de maladies comme la   trichomonose (épidémie constatée depuis plusieurs mois en Guadeloupe).

                               Tourterelle turque, espèce introduite naturalisée et en pleine expansion même dans les milieux naturels de la Guadeloupe


Crédits photos : Pierre Garnier, Béatrice Ibéné

Sources :

- AEVA, 2005 (Levesque A., Villard P., Barré N., Pavis C. & Feldmann P., ). Liste des Oiseaux des Antilles françaises. Rapport n°29 de l'Association pour l'Etude et la protection des Vertébrés et végétaux des petites Antilles (AEVA). Petit-Bourg, Guadeloupe, juillet 2005

- Leblond, G. Les oiseaux marins nicheurs de Guadeloupe, de St Martin et St Barthélemy. 2003. BIOS/DIREN.

-BÉNITO-ESPINAL, E. - La Faune I. – In La grande encyclopédie de la Caraïbe. - Italie, Sanoli éd., 1990. Tome 3, 205p.

-BÉNITO-ESPINAL, E., & HAUTCASTEL, P. - Les oiseaux menacés de Guadeloupe et de Martinique. - In : Liste rouge des oiseaux menacés d’Outre Mer. – Saint-Cloud, C.I.P.O., 1988. Monographie n°5, 37-54

-PINCHON, R. - Faune des Antilles Françaises : les oiseaux. - 2ème éd. Fort de France, Compte d’auteur, 1976.- 325p.

- FELDMANN, P. & PAVIS, C.- L’Avifaune des étangs de l’Est de Saint-Martin : observation en période de migration (novembre 1994). Rapport AEVA, 1995, 4, Petit-Bourg, Guadeloupe, 12p

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Publié le par asfa
Publié dans : #Asfa com (press book)

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Articles sur les activités de l'ASFA parus dans France-Antilles

Manifestations organisées par l'ASFA sur le Pic de la Guadeloupe (exposition, conférences diaporamas, sorties découverte, ...) dans le cadre du Festival des Oiseaux endémiques (France-Antilles -13/03/05)

Alerte de l'ASFA sur la destruction délibérée de chauves-souris (espèces protégées) par des entreprises de "dératisation" et l"utilisation par ces mêmes sociétés de produits toxiques interdits et potentiellement dangereux pour l'Homme ! France-Antilles

Articles parus dans  "Niouz Bastè"

- Découverte d'une couresse de la Guadeloupe à Capesterre Belle-Eau  que l'on croyait disparue dela Basse-Terre depuis plus de 100 ans

- L'utilité des Chauves-souris : insecticides naturels, disséminatrices de plantes de la forêt tropicale

-les grenouilles rainettes x signées introduites et invasives , une menace pour nos espèces locales

 

 

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #Photos Reptiles

Voici des photos d'Iguanes des petites Antilles et d'Iguanes verts (la derniere photo) réalisées par Merlin

Cliquez sur les miniatures pour afficher l'image entière

     

   

Remarquez la grosse écaille subtympanique de l'Iguane vert - espèce introduite et invasive - dont est dépourvu l'Iguane des petites Antilles - espèce endémique de quelques îles des petites Antilles et menacée de disparition -

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #espèces invasives

 les Rainettes x-signées : un danger pour les espèces locales

 encore une espèce introduite qui menace la faune locale de la Guadeloupe

 

 

 

 Des hôtes indésirables transportés par les matériaux et les plantes.

Après les escargots achatines et les cigales invasives voici qu'arrivent les rainettes X signées, des grenouilles envahissantes découvertes en 2003 par l?herpétologue Michel Breuil. D'après l'étude de prospection systématique que nous avons réalisée courant avril 2005 et les données récoltées depuis, ces grenouilles en provenance d'Amérique du Sud, sont en pleine expansion en Grande-Terre : de Saint-Francois à Pointe-à-pitre, en passant par Sainte-Anne, Gosier, Moule, Morne à l'Eau, Abymes ; du littoral à l'intérieur des terres ! . Nous l'avons trouvée dans les milieux anthropisés  (maisons, jardins, prairies pâturées, ...) mais aussi, fait plus inquiétant, dans des habitats naturels (bois et ravines des grands-fonds, forêt marécageuse, marais,)

 La rainette X signée a probablement été introduite en Guadeloupe depuis le milieu des années 90, par des matériaux de construction (bois de Guyane par exemple). Ensuite, elle a pu profiter du transport de matériaux pour les constructions à l'intérieur de l'île et surtout  de l'essor des pépinières, pour étendre sa répartition à travers toute la Grande-Terre. Elle est maintenant signalée en Basse-Terre : Sainte-Rose (Sofaia), Goyave, ...

 

  Une menace pour nos grenouilles endémiques

 Les rainettes X signées sont de même taille (environ 5 cm) que nos grenouilles locales les plus communes, appelées hylodes de la Martinique, mais en réalité endémiques de la Martinique, la Dominique et la Guadeloupe. Ce sont ces grenouilles arboricoles en forêt mais bien familières de nos cuisines et salles de bains où elles chassent divers insectes (moucherons, moustiques, petits papillons, cafards?). Les Rainettes peuvent rentrer en compétition avec elles pour la nourriture et le territoire comme l'hylode de Johstone introduite dans les années 60 et qui ne cesse de gagner du terrain sur l'hylode de la Martinique ce qui en fait une espèce presque menacée d'après l'UICN(L'Union Mondiale pour la Nature).

 Quant aux deux espèces endémiques de La Basse-Terre, l'hylode de Pinchon et l'hylode de Barlagne, déjà considérées en Danger de disparition par L'UICN, leur état de conservation pourrait dramatiquement s'aggraver si les rainettes parvenaient à s'introduire dans les forêts humides de la Basse-Terre. Les envahisseuses pourraient même leur transmettre un champignon cutané mortel. Ce champignon est d?ailleurs incriminé dans le déclin de nombreuses de espèces de grenouilles des forêts humides de la Caraïbe, notamment les grosses Montain chicken de la Dominique (Leptodactylus fallax) en danger critique de disparition, il y a peu, encore prisées pour la qualité gustative de leur chair.

 

Reconnaître les rainettes invasives 

 Ø   Elles ont un X sur le dos (deux parenthèses inversées)

 Ø   Elles ont les pattes arrière palmées dont sont dépourvues les grenouilles locales (doigts libres qui leur vaut leur nom de genre latin Eleutherodactylus)

 Ø   comme les crapauds elles ont des phases aquatiques. Elles pondent leur oeufs dans des points d’eau (mares, bidons , …) où se développent leurs têtards alors que les hylodes sont affranchies du milieu aquatique et pondent leur œufs au sol. De l’oeuf sortira directement une grenouille miniature de 5 mm à peine.

 Ø   Elles sont capables de sauts impressionnants : plus d’un mètre.

 

 

 

   Publication scientifique sur hylidés invasifs dans les Antilles par Michel Breuil et béatrice Ibéné. Téléchargez l'article : ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #Oiseaux des forêts et jardins

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quand les oiseaux nous donnent une leçon de savoir vivre !

 Lors d'une de nos prospections en zones humides sur un étang à Bois Jolan (Sainte-Anne) nous avons découvert un cas d'entraide entre deux espèces d'oiseaux différentes : une Elénie siffleuse (Elaenia martinica ) ou "sifflè" et un Tyran gris (Tyrannus dominicensis) ou "pipirit".

 

 

 

 Imaginez  mon émerveillement de surprendre une élénie en train de nourrir un des deux petits pipirit bien qu'il n'ait pas été délaissé de ses parents. Visiblement sortis trop tôt de leur nid , peut-être tombés suite au mauvais temps de la veille , les jeunes ont sans doute émis des cris d'alerte auxquels a répondu une élénie. Certes ces deux espèces font partie de la même famille des Tyrannidés mais l'élénie consomme des baies et petits  fruits, très peu d'insectes alors que les "pipirits" sont de redoutables chasseurs d'insectes en plein vol !

la mère nouricière (élénie siffleuse) plus petite que "son" jeune" (Tyran gris)

 

Textes et photos - Béatrice Ibéné pour L'ASFA - Tous droits réservés-

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #Asfa com (press book)

Voici quelques articles publiés dans le France Antilles

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Action du Collectif "Coucou Manioc" dont fait partie l'ASFA contre la déforestation de 18 ha de forêt littorale classée site remarquable du Littoral (ARt 146-6 du code 'urbanisme), propriété du Conseil Général de la Guadeloupe.

Alerte de l'ASFA sur le risque de destruction d'une grotte du site abritant des Chauves-souris. Les bull sont passés sur la grotte  pourtant protégée par Arrêté de protection de Biotope, provoquant des effondrements  

 

 

Erosion de la Biodiversité : la plupart des Reptiles et Amphibiens de la Guadeloupe sont en danger !

 

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Publié le par asfa
Publié dans : #Conférences-Diaporamas

 

                            Conférences-diaporamas présentées par l'ASFA 

 

 Le Pic de la Guadeloupe, une espèce unique au monde

- 19 Mai 2005 - Festival des Oiseaux endémiques de la Caraibe. Grand public. OMCS Ste Anne. Béatrce Ibéné

- 13 Mai 2004 - Festival des Oiseaux endémiques de la Caraibe.Grand public. Lycée de Petit -Bourg. Anthony Leveque (AMAZONA) ; Béatrice Ibéné (L'ASFA)

  

Les Chauves-souris de la Guadeloupe

- 24 Fevrier 2006 -Naturalistes et professionnels de la Nature. Hotêl Arawak Gosier. Ronan kirsh, fréderic leblanc(SFEPM) , Béatrice Ibéné (L'ASFA)

- 07 Mars 2005 -membres du Rotary du Gosier .Casino du Gosier. B Ibéné , christian Pentier

          - 27 Nov 2005 -Grand public. AG de l'ASFA. Ecole du Bourg de Sainte-Anne. B Ibéné

Les grenouilles de la Guadeloupe et les grenouilles invasives

- 28 Avril 2005 - Grand public.Médiathèque du Gosier. Marie Bonin, Pascal Bourdin, Béatrice Ibéné

- 17 nov 2005 - Semaine de la Science. Scolaires. Médiathèque du Gosier. B Ibéné

Les oiseaux des zones humides de la Guadeloupe

- 09 février 2006 -  Journée internationale des zones humides. Grand public. Médiathèque du Gosier.   Jeanmarie Flower (spécialiste des mangroves, directeur de l'antenne de Guadeloupe du Conservatoire botanique des Antilles françaises); Maurice Mahieu (L'ASFA), Béatrice Ibéné (L'ASFA)

 

 

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #dégradation des habitats

 

La déforestation résulte d’abord du grand développement de l’agriculture qu’a connu l’Archipel depuis la colonisation.  L’élevage a lui aussi connu un grand développement aux dépens des surfaces boisées.

Actuellement, c’est plutôt l’urbanisation galopante (expansion résidentielle, développement du réseau routier…) qui fait reculer les forêts guadeloupéennes.

 Parmi les nombreux exemples de fragmentation des habitats forestiers, celui de la zone des Grands-Fonds est particulièrement dramatique.

Dans cette région vallonnée, la forêt xéro-mésophile a subi des défrichements  inconsidérés pour les cultures vivrières et depuis quelques années c'est le développement du charbon de bois qui détruit les vallées boisées de cette belle région.  

Ce morcellement de la forêt s’aggrave aussi par l’excavation des mornes. Cette pratique dégradante s’opère à des fins d’exploitation de carrières de tuf, utilisé pour la construction de routes ou pour bâtir des habitations.

          

 

 

 

  A Saint-Martin, de nombreuses collines subissent encore un déboisement intensif par les brûlis au profit de l’élevage, les rendant impropres à la survie des lézards, notamment la sous-espèce de l’Ameive de Plée endémique de cette île (Ameiva plei analifera).

 

 

 

   Nombreux biotopes guadeloupéens subissent en plus un surpâturage par les petits ruminants. Les conséquences les plus dramatiques d’une telle modification du paysage végétal s’observent sur les îles exiguës de l’Archipel. Ces herbivores sont en effet souvent abandonnés et laissés errants sur des îlets. C’est ainsi que les cabris ont complètement détérioré la végétation des îles Frégate et Fourchue au large de Saint-Barthélemy. L’érosion fut telle qu’elle est en grande partie responsable de la disparition des populations d’Iguanes des Petites Antilles de ces îlets !

Le surpâturage par caprins et ovins domestiques est tout aussi catastrophique aux Saintes. La luxuriante végétation xérophile de certains mornes (sommet des Crètes, morne Morel…) a été totalement érodée par les ruminants. Plusieurs biotopes de la Désirade connaissent hélas le même sort. De telles disparitions du couvert végétal compromettent sérieusement toute survie animale.

 

***

 Hélas toutes les forêts de l’Archipel reculent. Concernant la forêt humide, seuls les 17 300 ha de la zone centrale du Parc National sont complètement protégés. Il apparaît urgent que les PLU respectent scrupuleusement les vestiges de forêts naturelles menacées. Les autorités doivent se donner les moyens de faire respecter la réglementation en vigueur (constructions sans permis…) et de renforcer celle-ci au besoin. Aussi, la protection de certains massifs forestiers relictuels peut-elle nécessiter leur classement en Réserve. 

Le remblaiement des zones humides de la Guadeloupe concerne principalement les marais, la forêt marécageuse et la mangrove. En moins de 100 ans plus de la moitié de la surface de ces milieux naturels a été détruite. La mangrove a connu une réduction de plus de 15 % de sa surface en 15 ans.

 

 

 

   Les mangroves et forêts d'arrière-mangroves comme la forêt marécageuse à Mangles médaille des Grand et Petit Culs-de-Sac Marins ont été complètement sacrifiées pour l’extension continue de la zone commerciale et industrielle de Jarry-Houelebourg et des aménagements portuaires, et par le développement urbain de l’agglomération pointoise.  

 

Aménagements littoraux

 

 

   En plus des mangroves, bon nombre de zones littorales ne sont plus sauvages, dédiées au tourisme. Les forêts littorales xérophiles reculent, victimes du succès touristique de l’Archipel. Les infrastructures pour les activités touristiques (hôtels, restaurants, commerces touristiques…) ou de loisirs (marinas,  sports nautiques…) fleurissent sur les régions côtières, lois de défiscalisation aidant... La dégradation du littoral guadeloupéen ne concerne plus seulement la Grande-Terre ou les dépendances du Nord, elle s’étend à la Basse-Terre et à la Côte Sous le Vent en particulier 

 

Pour Breuil, la destruction des zones littorales « constitue un des plus grands dangers pour les Reptiles de l’Archipel guadeloupéen ». La construction de bâtiments en région côtière menace l’Iguane des Petites Antilles non seulement par la destruction de son habitat et le morcellement des populations,  mais aussi parce qu’elle favorise l’arrivée de prédateurs comme les chiens et les chats. L’urbanisation des côtes est paroxystique sur Saint-Martin et fragilise, entre autres, les populations de l’Ameive de Plée (Ameiva plei) ou du Gymnophthalme de Plée (Gymnophtalmus pleii) qui affectionnent particulièrement le littoral.

 

Cette extension galopante des aménagements côtiers détruit aussi les sites de nidification des oiseaux marins. C’est ainsi que les Phaétons (ou « Pailles-en-queue ») ont dû se retrancher sur les zones de falaises inaccessibles pour établir leur site de reproduction. 

                                           paille en queue à bec rouge (photo : Pierre Garnier)

 Même sur ces lieux de nidification ainsi choisis, ces  superbes acrobates aériens peuvent être menacés. Aux Saintes par exemple, l’héliport de Terre-de-Bas a été construit sur le site de reproduction du Phaéton à bec jaune.  

 

Juste à coté de cet héliport, des travaux de terrassement entrepris il y a  plusieurs années pour la construction d’un aérodrome ont détruit une des grottes abritant des chauves-souris

 

A Saint-François, des aménagements touristiques risquaient de détruire un autre gîte de Chiroptères avant sa mise sous Arrêté de Protection de Biotope en 1994. Malheureusement cela ne l'a pas préservé des bull venus raser 18 ha d'une belle forêt littorale sèche de Daube Courcelles , site remarquable du littoral, propriété du Conseil Général...

 

 

....suite du passage de bull sur une grotte à chiroptères (entrée en bas à gauche)

 

Mais combien de grottes de chauves-souris non prospectées ont déjà été détruites par le bétonnage du littoral guadeloupéen ?

 

***

 

Bien évidemment, la perte de tous ces biotopes (massifs forestiers, zones humides, habitats littoraux) nuit gravement à la survie des espèces qui y sont inféodées, en particulier pour leur reproduction. Compte tenu de la fragilité particulière des espèces insulaires et de l’exiguïté des biotopes encore favorables à la faune sauvage, le principe de précaution devrait s’imposer avant toute décision d’aménagement en milieu naturel. Les aménagements de sites d’intérêt touristique, culturel ou historique, doivent respecter les formations boisées. 

 

 La Pollution

La pollution des cours d’eau s’explique d’abord par l’absence de réseaux d’assainissement des eaux usées. Moins d' un foyer guadeloupéen sur deux est raccordé à une station d’épuration. 

 

De plus, quantités de détergents (produits de lavage du linge, des voitures …) et d’huile de vidange sont directement déversés dans les rivières.

Les rejets agricoles sont les plus fortement incriminés dans la pollution des milieux en Guadeloupe. Les pesticides en tout genre (herbicides, insecticides, nématocides et fongicides) constituent encore l’unique moyen utilisé pour « protéger » les cultures. La spéculation bananière consomme chaque année des milliers de tonnes de pesticides. Or, seule une infime partie des pesticides utilisés est retenue par la plante. L’essentiel parvient au sol et est entraîné par les eaux d’infiltration ou de ruissellement. Des analyses de sédiments réalisées dans une rivière proche de bananeraies, ont révélé des teneurs en chlordécone (organochloré pourtant interdit à la vente et à l’usage !) dix fois supérieur à la norme admise.

 

La pollution des rivières de la Guadeloupe représente un danger pour les espèces vivant à proximité des rivières (Hylodes, Martins-pêcheurs, Ratons laveurs…). Le risque est accru pour les amphibiens qui ont une respiration cutanée importante.

 

La Rivière Salée qui reçoit les eaux de ruissellements des rivières dont la Grande rivière à goyaves - le plus grand cours d’eau de l’Archipel, mais aussi le plus pollué - subit d’importants rejets agricoles et urbains (détergents…), mais également industriels (hydrocarbures, métaux lourds…) et agro-industriels (liquides acides ...). Les rejets déversés par la rhumerie Bonne Mère par exemple étaient il y a quelques années cent fois plus chargés en matière organique que ceux des stations d’épuration.

 

Cette pollution de la Rivière Salée, d’une toxicité mortelle pour le corail et les poissons, menace gravement tout l’écosystème des mangroves des Cul-de-Sac Marins . Tous les acteurs du réseau trophique sont touchés, notamment ceux situées au sommet de la pyramide alimentaire. Ces espèces qui ont un taux d’absorption digestive des aliments ingérés très élevé, concentrent et stockent en effet peu à peu dans leur organisme certains polluants rémanents (organochlorés, …). Les animaux risquent une intoxication chronique, aux répercussions pluri-organiques notamment au niveau de la reproduction. Des phases d’intoxication aiguë souvent mortelle sont également possibles. Lorsque le réseau trophique s’allonge ou se complexifie - comme c’est le cas dans l’écosystème de la mangrove - , il y a concentration des polluants à chaque étape et les espèces prédatrices carnivores peuvent ingérer d’emblée des doses  très toxiques

 

 

 

Les oiseaux marins (pélicans, sternes, frégates…),  les rapaces (balbuzards, faucons) et les chauves-souris piscivores Noctilions pêcheurs (Noctilio leporinus) sont donc très exposés à ce risque de bioaccumulation des polluants.

 

L’épandage par avion de fongicides sur les bananeraies est une pratique courante et dangereuse. En effet, les pesticides se dispersent facilement sur les milieux forestiers voisins, particulièrement pendant la saison des alizés. Cette technique présente un risque accru de toxicité directe pour les animaux (contact, inhalation…). Elle menace également les espèces qui se nourrissent d’arthropodes mangeurs de feuilles ou de bois, comme le Pic de Guadeloupe. De même, les quantités de nématicides déversées sur les bananeraies seraient un facteur de régression des anolis par mortalité directe et par destruction des proies. La Crécerelle d’Amérique (Falco sparverius) – l’unique rapace sédentaire nicheur de l’Archipel - pourrait elle aussi être victime puisqu’elle se nourrit principalement de criquets et d’anolis.

 

 

   L’usage excessif des traitements phytosanitaires qui est fait en Guadeloupe fragilise toutes les populations d’insectivores en les privant de nourriture ou en les intoxiquant : hylodes, lézards (anolis, scinques, gymnophthalmes…), chauves-souris (Eptesicus guadeloupensis, Natalus stramineus, Myotis dominicensis, Tadaria brasiliensis, Molossus molossus) et de nombreux oiseaux  (parulines, martinets, hirondelles, élénies, tyrans …).

 

Molosse commun (molossus molossus) : petite chauve-souris insectivore

Le sol guadeloupéen est jonché d’innombrables décharges à ciel ouvert sauvages ou non. L’exemple le plus ahurissant est sans doute celui de la décharge de Pointe-à-Pitre, installée à l’entrée même du Grand Cul-de-Sac Marin, sur le remblais de 35 ha de mangrove ! Elle recoit actuellement plus de 2 000 tonnes de déchets /jour.

 

 

    La pollution de l’air en Guadeloupe est également générée par l’industrie.  Bien entendu l’augmentation fulgurante du trafic routier participe aussi à la pollution des milieux en Guadeloupe. Les principaux polluants de l’air sont bien connus pour leur effets pathogènes sur l’appareil respiratoire. Heureusement, les alizés nous préservent relativemment de l'inhalation chronique de tous ces polluants.

 

***

La pollution des milieux naturels de Guadeloupe est très préoccupante. Les analyses indiquent que les rejets agricoles et agro-industriels sont bien supérieurs aux normes admises. Directement concernée par la qualité de l’eau, la population semble sensibilisée à ce problème, notamment grâce aux associations de protection de l’environnement. Les agriculteurs guadeloupéens devraient être incités à opter pour la polyculture et pour une protection raisonnée des cultures comme « la lutte biologique ». Le développement du concept de l’agriculture durable, tant prôné par professionnels du domaine,  en dépend. En outre, il est grand temps que la Guadeloupe se dote de réelles structures d’assainissement et de traitements des déchets ménagers, industriels et agro-industriels.

Dérangements

 

Les espèces insulaires sont souvent très sensibles aux dérangements. La surfréquentation de certains milieux est un important facteur de régression pour plusieurs espèces de l’Archipel, notamment  le Râle gris, les oiseaux marins, et les chauve-souris cavernicoles.

Le développement du tourisme de masse et des activités dérivées (nombreux scooters des mers, bateaux de plaisance,…) cause des dérangements importants aux colonies d’oiseaux, en particulier Sternes de Dougall, Sternes pierregarin et Petites Sternes. Les dérangements des colonies d’oiseaux en nidification lors du débarquement de curieux sur les îlets, ou le simple passage des bateaux trop près des colonies, provoquent l’envolée des parents. Les sternes ainsi dérangées quittent leur nichée et leurs progénitures peuvent êtres victimes de coups de chaleur. Une colonie peut même quitter définitivement son site de nidification s’il est perturbé en début de saison de ponte.

 

Les populations de sternes étaient d’ailleurs plus nombreuses sur les îlets du Grand Cul-de-Sac Marin avant la création de la Réserve Naturelle. Les activités touristiques ont effet considérablement augmenté ces dernières années au sein du lagon, et avec elles, la fréquentation des îlets. C’est pour restaurer la tranquillité de ces sites de nidification qu’un arrêté préfectoral (23 décembre 1997) interdit le débarquement et la présence humaine sur les bancs de sable des îlets de Carénage du 1er au 31 août. Cette mesure a rapidement porté ses fruits.

D’autres colonies d’oiseaux marins peuvent subir d’importants dérangements sur différents îlets (îles et îlets des Saintes, îlet Tête à l’Anglais….).

C'est peut-être ce dérangement excessif qui dissuadent les pélicans et frégates à nicher de nouveau en Guadeloupe continentale alors qu'ils y viennent pour se nourrir , se reposer, dormir....

 

 

Les chauves-souris cavernicoles aussi peuvent subir un dérangement important jusqu’à quitter définitivement leur habitat. C’est ainsi qu’une colonie de Natalus stramineus a dû quitter son gîte du Moule, apparemment régulièrement visité et altéré par des dépôts d’ordures. Même sort d'une grotte à Papin Morne à l'eau qui abritait des centaines de chauves-souris.

 

Crédits photos: Pierre Garnier, Caroline Tarlier, Béatrice Ibéné

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Publié dans : #Chauves-Souris

Sturnira thomasi thomasi  (de la Torre et Schwartz, 1966)

Synonymie : le Sturnire de la Guadeloupe, le Sturnire de Thomas, Thomas ’s Yellow -shouldered Bat

Description : Phyllostomidé de couleur brune. elle possède des tâches jaunes au niveau des épaules. c'est un petit guimbo qui pèse de 24 à 33 gr.

Répartition : c'est une espèce endémique de la Guadeloupe et de Montserrat où elle est extrêmement rare. Découverte à Montserrat en 1994 sur les pentes du volcan elle n"y a  été retrouvée qu'en deux exemplaires depuis 2005. En Guadeloupe, elle n'est connue qu'en Basse-Terre. La sous-espèce Sturnira thomasi thomasi est endémique de la Guadeloupe et S .t . vulcanensis de Montserrat.

Habitat : elle est présente dans les forêts méso et hygrophiles.

Alimentation : c'est une chauves-souris frugivore qui dissémine activemment les graines de plusieurs espèces d'épiphytes et lianes de la forêt tropicale comme les siguines (Philodendrons ) et Ailes à mouches (Asplundia rigida) endémiques des petites Antilles. Elle dissémine aussi les graines d'espèces pionnières comme les arbustes bois chandelle ou queue à rat (Piper sp ) et les arbres Bois canon (Cecropia schereberiana).

Conservation : le Sturnire de la Guadeloupe est considérée par l'UICN comme une espèce en Danger de disparition compte tenu de sa faible répartition.

Crédits photos : Béatrice Ibéné - L'ASFA- tous droits réservés.

Sources:

- MASSON, D. et C., BREUIL, A. et M., LEBOULANGER, F., LEUGE, F. - La place des Chiroptères dans la dissémination par endophytosporie des plantes forestières de la Guadeloupe.- Rapport de mission d’étude, Ministère de l’Environnement (SERTIE) - S.F.E.P.M - PNG, Paris, 1994.- 44p.

- PEDERSEN, S. C.,  GENOWAYS, H. H., FREEMAN, P.W. – Notes on bats from Montserrat ( Lesser Antilles ) with comments concerning the effects of hurricane Hugo. – Caribbean journal of science, 1996, 32, 2, 206-213.

 - http://biomicro.sdstate.edu/pederses/caribres.html

 

 

 

 

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