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Faune Guadeloupe

Faune Guadeloupe

Site officiel de L'ASFA : L'Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles

Publié le par asfa
Publié dans : #Espèces disparues de la Guadeloupe

- La Frégate superbe Fregata magnificens

                                            Frégate superbe femelle.  (Photo : B Ibéné )

Le meilleur voilier du monde nichait autrefois en colonies abondantes sur les îlets de la Guadeloupe, notamment sur deux îlets qui portent encore son nom : les îlets « Frégate » du Petit Cul-de-Sac Marin et de Saint-Barthélemy.

Dès le début de la colonisation en 1644, les frégates furent décimées à cause de leur graisse, utilisée comme « remède » contre la goutte. Dans « l'Histoire générale des Antilles », le Père Du Tertre raconte une scène de chasse sur l'îlet frégate pendant laquelle il tua lui-même sauvagement « à coups de bâtons plus de cent frégates en moins de deux heures ». On comprends alors que ces oiseaux, très sensibles aux dérangements pendant la couvaison, aient déserté la Guadeloupe pour leur nidification.

Les frégates sont encore présentes régulièrement en Guadeloupe.  On les observe tout l'année en train de planer, pêcher, ou voler les proies d'autres oiseaux marins dans les eaux poissonneuses, le long des côtes et dans la mangrove. La nuit, elles utilisent les îlots de palétuviers comme reposoirs, en compagnie de hérons ou de pélicans.

                  Frégates superbes au dortoir : un  ilot de palétuviers dans le Garnd Cul de sac marin

La plus grande colonie nicheuse (2 500 couples) de la Caraïbe se trouve a Barbuda. 


-  Le Pétrel diablotin Pteroderma hasitata

Cet oiseau de haute mer nichait en colonies abondantes sur les pentes de la Soufrière.

Les colonies ont été décimées par la chasse outrancière sur les sites de nidification, au prétexte des qualités gustatives de sa chaire. Dans son « Voyage aux îles », le Père Labat décrit une expédition de chasse d'une effroyable cruauté. Sept hommes aidés de leurs chiens capturèrent 200 pétrels « au fond même de leur terrier en y enfonçant des gaulettes longues de huit mètres, avant de leur tordre le coup » .
Le Pétrel diablotin fait maintenant partie des 235 espèces mondialement en danger (catégorie UICN « Endangered, C2a »). Cela signifie que l'espèce a 20 % de risque d'être éteinte dans les vingt ans. En effet la population totale, en déclin, compte moins de 2 500 individus adultes, et il n'y a pas de population de plus de 250 individus adultes.

Les derniers sites de nidifications significatifs sont sur les falaises volcaniques et montagnes d'Haïti. Quelques couples nichent aussi en République dominicaine, à Cuba, et peut-être à la Dominique. Il n'est obervé qu'au large de la Guadeloupe;


-  
L'Aigrette bleue Egretta caerulea

 

              Aigrette bleue            (Photo : b Ibéné)

Il y a une quarantaine d'années, ce bel oiseau nichait en colonie de plus d'une centaine de couples sur l'îlet « la Biche », dans le Grand Cul-de-Sac Marin.

La colonie fut décimée en 1955 par des chasseurs qui massacrèrent les mères sur les nids, hors période de chasse !

Depuis, aucune nidification de cette aigrette n'a été prouvée dans l'Archipel, bien que des immatures soient parfois observés. Cette migratrice reste localisée à quelques zones humides de Guadeloupe, alors qu'elle est assez répandue dans les Antilles - où elle ne niche pas - ainsi qu'en Amérique tropicale et tempérée.



- Le Balbuzard pécheur Pandion haliaetus

Balbuzard pêcheur (P.h. carolinensis) au dessus du marais de Port-Louis

 (Photo : Pierre Garnier)


Parmi les 4 sous-espèces de cet aigle pêcheur cosmopolite, deux sont visibles en Guadeloupe : une migratrice nord-américaine (P. h. carolinensis) fréquemment observée sur l'Archipel et l'autre (P. h. ridgwayi) sédentaire nicheur dans la Caraïbe mais très rarement apercu en Guadeloupe.

Il semble que ce rapace nichait en Guadeloupe au XVIIe siècle. Du Tertre relate en effet l'apprivoisement d'individus par les enfants Caraïbes qui s'en servaient pour pêcher.

Actuellement, il niche à Cuba et aux Bahamas, et sporadiquement à Sainte-Lucie. L'installation d'aires artificielles pourrait l'inciter à nicher de nouveau en Guadeloupe.

 ***


Les paysages diversifiés de l'Archipel guadeloupéen ont offert autant de biotopes accueillants à la faune. A l'échelle des Petites Antilles, la faune guadeloupéenne se caractérise par sa grande diversité spécifique et son endémisme marqué. Mais, depuis la colonisation, elle a payé un lourd tribut à l'action de l'homme. Outre l'introduction d'animaux, fatale à certaines espèces, ce sont surtout les massacres délibérés, qui ont profondément altéré la faune originelle de l'Archipel. C'est ainsi que certaines espèces ou sous-espèces - endémiques pour la plupart - ont disparu de l'Archipel, d'autres ont été dissuadées d'y nicher, et plusieurs se sont fragilisées.


Aujourd'hui encore, de nombreuses espèces sensibles et menacées de la Guadeloupe risquent de disparaître !!

 ***
 

Sources:

- COLLAR, N.J., CROSBY, M.J., STATTERSFIELD, A.J. - Birds to watch 2 : The World List of Threatened Birds.- Cambridge, Bird Life International, 1994.- 407p.

- DU TERTRE, R.P. J.B.- Histoire générale des Antilles -., Fort-de-France, Société d’Histoire de la Martinique, 1958-1959.

- LABAT, R.P. J.B. - Voyage aux Isles. Chronique aventureuse des Caraïbes 1693-1705. – Paris, Phébus, , 1993.- 459p.

- DU TERTRE, R.P. J.B. - Histoire générale des Isles de Saint-Christophe, de la Guadeloupe , de la Martinique et autres dans l’Amérique – Paris, 1654.

-PINCHON, R. - Faune des Antilles Françaises : les oiseaux. - 2ème éd. Fort de France, Compte d’auteur, 1976.- 325p.

- RAFFAELE, H. et J., WILEY, J., GARRIDO, O., KEITH, A. - Birds of the West Indies.- London, Helm, 1998.- 511p.

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Publié le par asfa
Publié dans : #Oiseaux de Mer

Phaethon aethereus (Phaethontidés)

synonymie : Grand Paille-en-queue, Phaéton à bec rouge, ciberou , red-billed tropic bird

 

Description : superbe oiseau marin blanc strié de noir reconnaissable à ses très longues rectrices centrales blanches, "les brins" qui lui valent son nom de "paille en queue". Le Grand phaéton a une taille de 61 cm (quasi 1 m avec les brins), une envergure de 112 cm. Son bec fort est rouge corail. les immatures apparaissent nettement plus striées de noir, leurs brins sont courts et leur bec jaunâtre.



Répartition géographique : Océans Atlantique, Pacifique (est) et Indien (nord-ouest). La sous-espèce P. a. mesonauta, nicheuse aux Petites Antilles et à Trinidad & Tobago, est peu commune ou très localisée dans la région. Elle est aussi présente dans l?Est du Pacifique et de l?Atlantique.

Reproduction : Le grand paille en queue est fréquemment observé en période de reproduction (septembre à août) sur tout l'archipel (hautes falaises , îlets).

 

 

Il niche sur les falaises de la Grande Vigie et de Porte d'enfer à Anse-Bertrand, de la Roche et la Pointe Colibri à la Pointe des Châteaux (Saint-François), des Saintes, de Marie-Galante et de la Désirade . Les principaux sites de nidification sont situés sur les îles de Marie-Galante et Saint-Bartélemy.

Un seul oeuf est pondu et couvé par les deux parents pendant 41 à 45 jours. Le petit quitte le nid à l'age de 12 à 15 semaines.

Écologie : les Phaétons vivent en haute mer et ne viennent à terre que y pour nicher. Ils établissent leur nid dans les anfractuosités des falaises et récifs. 

Alimentation : poissons et invertébrés marins (calamars) de surface péchés au large. 



Conservation : c'est une espèce en déclin au niveau mondial. La population la plus nombreuse se trouve dans la Caraïbe et compterait de 1800 à 2 500  couples (sur les 10 000 couples mondiaux). D'après Gil Leblond, l'Archipel guadeloupéen compte 400 à 700 couples.

Menaces : les divers aménagements du littoral détruisent leurs sites de nidification. Le dérangement induit par la fréquentation touristique sur certains sites.

La collecte d'oeufs pour la consommation et les prédateurs introduits (rats, chats, chiens, ...) constituent d'autres facteurs de menace pour l'espèce.

 

 

crédits photos : Pierre Garnier

sources :

- Tuck, G. et H. Heinzel.  Guide des oiseaux de mer.Delachaux et niestlé.1997.

- Leblond, G. Les oiseaux mlarins nicheurs de Guadeloupe, de st Martin et St Barthélemy. 2003. BIOS/DIREN.

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Publié le par asfa
Publié dans : #Milieux naturels

              La Guadeloupe : Un département, Une région, 

          un Archipel tout en diversité

 

source : DIREN - Atlas du Patrimoine Naturel-2001

Entre la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, la Guadeloupe est un Département français d’Outre-Mer de 422 000 habitants.C'est également  une Région admnistrative. Du point de vue géographique c'est un pays à part entière, plus encore, un  Archipel d'îles et ilets. L’Archipel guadeloupéen se trouve à 6 750 km de Paris et à 120 km de la Martinique, l’autre DOM des Petites Antilles.

Les premiers habitants de la Guadeloupe furent les peuplements précolombiens : les Arawaks puis les Caraïbes qui l’avaient dénommée « Karukéra » (ou « île aux belles eaux »). L’arrivée des colons au XVIIIe siècle s’est accompagnée du massacre des indiens Caraïbes, ainsi que de la déportation et la mise en esclavage de milliers d’Africains (jusqu’en 1848).

La faune indigène a elle aussi payé un lourd tribut à l’arrivée des Européens. D’abord, par des massacres délibérés, ensuite par l’introduction d’espèces exotiques et, la dégradation des habitats. En effet, depuis la colonisation les biotopes originels - et avec eux, les espèces animales - ont été profondément altérés, notamment par les spéculations agricoles. L’Archipel guadeloupéen, dont l’économie est maintenant essentiellement fondée sur le tourisme, subit encore une forte dégradation de ses milieux naturels et sa faune continue de se fragiliser. 

Situation géographique de l’Archipel

La Guadeloupe est un archipel situé dans le tiers septentrional de l’arc des Petites Antilles, à 16° de latitude Nord et 61° de longitude Ouest, entre l’Océan Atlantique à l’est et la mer des Caraïbes à l’ouest. Les Petites Antilles forment un arc d’une vingtaine d’îles océaniques qui s’étend sur une courbe de 850 km, des Grandes Antilles aux îles continentales de Trinidad et Tobago. 


Géographie : îles et îlets de l’Archipel

L’Archipel guadeloupéen se compose de huit îles habitées. La Guadeloupe « continentale » avec ses 1 438 km² est la plus grande île des Petites Antilles. Elle est en fait constituée deux îles principales : la Basse-Terre à l’ouest et la Grande-Terre à l’est, séparées par un chenal très étroit (60 m), la Rivière Salée.

                                        la rivière salée , chenal qui sépare la Grande-Terre de la Basse-terre

Les autres îles sont dénommées les dépendances. Elles regroupent : Marie-Galante, les Saintes (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas) au sud de la Basse-Terre et la Désirade à l’est de la Grande Terre.

Plus lointaines (200 km au nord-ouest), « les dépendances du Nord » appartiennent encore administrativement au Département de la Guadeloupe. Elles comprennent Saint-Barthélémy et Saint-Martin. Cette dernière est partagée entre les Pays-Bas et la France.


L’Archipel guadeloupéen se compose également de plusieurs îles et îlets inhabités. Ilets calcaires ou ilets de palétuviers, ils ont un grand intérêt naturel : ilets dortoirs reposoirs de frégates et pélicans ou hérons ; îlets "nichoirs" de sternes ; îlets habitat refuge de lézards comme l'Iguane des petites Antilles (Iguana délicatissima). Ce sont notamment : les îles de la Petite-Terre (Terre de Haut et Terre de Bas) au sud-est de la Grande-Terre ; l'îlet vieux-fort de Marie-Galante, l’île Tintamarre et l’îlet Pinel à Saint-Martin ; les îlets à Cabrit, la Coche, les Augustins, la Vierge et Grand-Ilet, aux Saintes ; les îlets Pigeon au large de Bouillante ; les îlets Frégate, Toc Vers, et Fourchue de Saint-Barthélemy ; l’îlet Kahouanne et la Tête à l’anglais au large de Deshaies ; les îlets Fajou, Carénage et la Biche dans le Grand Cul-de-Sac Marin entre la Basse-Terre et la Grande-Terre… Cette organisation en archipel est propice à l'endémisme. certaines espèces animales ne se retrouve que sur une île ou un îlet : L'anolis de Marie-Galante, L' Anolis de Kaouhanne, ...

 


L’Archipel guadeloupéen couvre une superficie totale de 1 780, 4 km².

Les principales îles de l’Archipel guadeloupéen :



Superficie (en km²)

Développement des côtes (m) 

Points culminants(m)

 

 

 

 
Basse-Terre

848

180

 

 

 

1467

 

Grande-Terre

590

260

135

 
Marie-Galante

158

83

204

 

La Désirade

20

30

276

Terre-de-Haut

 

Terre-de-Bas

 

 

9,4

 
 
4,5

 

 

48


 
44

309


 
293

Iles de Petite Terre

1,5


10

Saint-Martin*

53,2

72

424

Saint-Barthélemy

21

32

281

* partie française. 

Un  contraste géologique

Les Petites Antilles sont géologiquement plus récentes que les Grandes Antilles. L’édification de l’arc des Petites Antilles résulte de la subduction de la plaque Atlantique sous la plaque Caraïbe depuis 55 millions d’années.

Les îles les plus anciennes de l’arc antillais (la Désirade, Marie-Galante, Partie Ouest de Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Antigua,  la Grande-Terre, …) sont d’origine volcanique. Elles ont été érodées et leur soubassement volcanique a été recouvert par des formations coralliennes. Ces îles calcaires diffèrent profondément des îles volcaniques récentes (Montserrat, la Basse-Terre, les Saintes, partie Est de Saint-Martin, la Dominique…).



L’Archipel guadeloupéen bénéficie donc des deux types géologiques : volcanique récent (moins de 4 millions d’années) et calcaire ancien (plus de 5 millions d’années). La Basse-Terre est une île volcanique récente. Elle est parcourue suivant un axe nord-ouest / sud-est d’une chaîne montagneuse qui culmine à 1 467 m par le plus élevé des volcans de l’arc antillais : la Soufrière. Le massif de la Soufrière encore actif est le plus récent : 0,25 millions d’années à nos jours. La Grande-Terre est calcaire et presque plate. Sa région vallonnée « les Grands-Fonds » est formée de mornes peu élevés (135 m pour le plus haut situé à Sainte-Anne).

 

 

 



Ce contraste géologique participe à la diversité des paysages naturels qui caractérise l’Archipel guadeloupéen.


Le climat : dynamisme saisonnier régional et cyclones

La Guadeloupe a un climat de type tropical insulaire, adouci par les alizés (vents d’est). Pour caractériser le climat de l’Archipel antillais, Guy Lasserre souligne l’opposition entre « la constance des températures, celle de l’humidité atmosphérique, la singularité du souffle de l’alizé… » et les précipitations qui constituent « l’élément le plus capricieux du climat »*. En effet si les températures sont relativement constantes autour de 27°C, les précipitations varient au cours de l’année et selon les régions de l’Archipel.


Deux extrêmes saisonniers : le Carême et l’Hivernage
Le Carême, centré sur février, est une saison à caractère subtropical, sèche et fraîche. Durant le Carême, la pluviométrie et les températures sont les plus basses de l’année. Les vents sont de fréquence moyenne.

L’Hivernage, centré sur octobre, est une saison à tendance subéquatoriale, particulièrement humide et chaude. Les « pannes d’Alizés » sont nombreuses.

Le passage du Carême à l’Hivernage se fait progressivement au cours d’une période de pluviométrie moyenne dite la saison des Alizés (de type tropical).


Inégalité régionale de la pluviométrie
En réalité, « l’originalité profonde de l’Archipel guadeloupéen réside dans la très grande inégalité régionale de la pluviométrie ».

La Guadeloupe sèche comprend : les dépendances, les Nord, Nord-Est et Est de la Grande-Terre, ainsi que la Côte sous le vent de la Basse-Terre. Elle connaît une pluviométrie de moins de 1 500 mm par an.

Elle contraste radicalement avec la Guadeloupe hyperhumide représentée par le massif volcanique de la Basse-Terre au-dessus de 200 m. Cette région ne subit pas de saison sèche et sa pluviométrie est supérieure à 2 000 mm par an. Elle peut atteindre 10 000 mm par an au sommet de la Soufrière.



Une zone de transition, la Guadeloupe humide regroupe le sud-ouest de la Grande-Terre (les Grands-Fonds, Morne-à-l’eau, les Abymes, … ) et le piémont nord-oriental de la Basse-Terre (Lamentin, Baie-Mahault, Sainte-Rose…). Cette zone traduit la variabilité interannuelle : elle peut être sèche pendant les Carêmes très secs et très humide lors de forte pluviométrie. Elle abrite les principales zones de mangroves.

L’inégalité régionale de la pluviométrie détermine les différents étages de la végétation - xérophile, mésophile, hygrophile - et explique les contrastes saisissants des paysages naturels de l’Archipel.


Les cyclones

La plupart des cyclones tropicaux concernant l’Atlantique Nord prennent naissance aux alentours des îles du Cap Vert et de la côte africaine. Ils sont alors sous forme de simples perturbations tropicales. Quand ils atteignent les Antilles ils sont en revanche en pleine maturité.

La période cyclonique s’étend de début juillet à fin octobre (Hivernage). Mais la grande majorité (78 %) des événements cycloniques se produisent en août et septembre.

Les ravages des ouragans sont dus aux rafales de vent - des pointes à 350 km/h lors d’Hugo - et aux marées de tempête qui submergent les zones côtières. Les pluies associées (150 à 300 mm/24h) peuvent provoquer de fortes crues et de nombreux glissements de terrain. Ce fut le cas lors de Luis et Marilyn en 1995.

De tels cyclones dévastateurs constituent un facteur de menace pour la faune.

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S'il fallait retenir une phrase pour caratériser ce pays nous citerions Guy Lassere :

« L’Archipel guadeloupéen est un microcosme du monde tropical : en lui se retrouvent des paysages ailleurs séparés par des milliers de kilomètres, de l’Équateur aux confins des Tropiques ».

En effet, grâce à la variété de son relief, de ses sols et de son climat, la Guadeloupe possède une végétation très riche et diversifiée. Les diverses zones de végétation déterminent une grande diversité de milieux naturels : forêt tropicale humide, forêts inondées (mangroves et forêt marécageuses), bois et forêt xérophiles, forêts mixtes, ...)

Biblio:

*LASSERE, G. - La Guadeloupe.- 2 vol. Thèse : Doct. Lettre : Bordeaux : 1961.

 

 

* LASSERE, G. - LA Guadeloupe Tome 1 la nature et les hommes -1978 - E KOLODZIEJ- E.D.C.A

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Publié le par asfa
Publié dans : #Etudes ASFA

A la recherche des grenouilles invasives : les rainettes X -signées (Scinax x signatus)

Deux stagiaires de l’Ecole Vétérinaire Nationale de Toulouse (Marie Bonin et Pascal Bourdin) sont venus courant avril 2005 renforcer l’équipe de l'ASFA afin de réaliser des prospections systématiques sur la Grande -Terre. Ils ont réalisé  20h de prospections diurnes, de repérage et 20h de prospections nocturnes. Le but de la prospection était donc de déterminer la présence ou l’absence de rainettes x-signées dans les différents points d’eau de Grande-Terre.

 Résultats très inquiétants : depuis sa découverte par Michel Breuil en 2003 à Sainte-Anne cette espèce introduite d'Amérique du Sud a envahi toute la Grande -Terre (seules les prospections en Nord Garnde Terre ont été négatives) . Elle est présente dans les milieux anthropiques (proches de maisons, pépinières, mares d'élevage) mais aussi dans certains milieux naturels (forêt marécageuse, forêt mésophile des Grands-Fonds, lagunes de mangrove !!), du littoral à l'intérieur des terres. Notons une forte présence à Moule saint-François, Sainte-Anne et Gosier.

Depuis, des rainettes nous ont été signalées sur la Basse Terre (Lamentin, Sainte-rose, Goyave…) .

 

Ces espèces invasives représentent un danger pour nos espèces locales : http://www.faune-guadeloupe.com/article-3718796.html

 

Crédits photos : Michel Breuil, Béatrice Ibéné

 

 

  

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Publié dans : #Photos Oiseaux terrestres ( de petite taille )

                                  Chuuut .... c'est un colibri huppé (Orthorhyncus cristatus) en plein sommeil  !

ce minuscule oiseau à très haut métabolisme énergetique est quasi en hibernation quand il dort

 

 Crédit photos : béatrice Ibéné - L'ASFA - Tous droits réservés -

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Publié le par asfa
Publié dans : #Photos Oiseaux terrestres (de grande taille)

Quand une famille de crécerelles d'Amérique (falco spaverius) ou gligli en créole  squatte

un ancien nid de pics de la Guadeloupe (Melanerpes herminieri) ou toto bwa, tapè, toc, toc

 

                                                                                     la mère veille

                      les jeunes s'entrainent, en bons futurs prédateurs, à scruter leur environnement

crédit photos : b Ibéné (digiscopie)

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Publié le par asfa
Publié dans : #Photos Oiseaux terrestres (de taille moyenne)

 

 

 

- Des scènes des plus intimes de la vie d'un couple de  pics, rarement observés jamais photographiés auparavant (Photos Céline Etzol) : 

 

- un jeune au nid juste avant l'envol. Il explore son environnement proche

(photos digiscopiques : B Ibéné) 

 

  - Première  nichée découverte dans un poteau électrique traité à la créosote...faute de supports disponibles (arbres morts) ?

photos : Béatrice Ibéné

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Publié le par asfa
Publié dans : #Etudes ASFA

L'ASFA réalise des prospections de l'Avifaune de la Guadeloupe, en particulier :

- du Pic de la Guadeloupe en sud Grande-Terre. Nous avons obtenu de nouvelles données sur la répartition de l'oiseau et sa biologie. 

Nous avons par exemple découvert le premier cas connu de nichée arrivée à l'envol réalisée dans un poteau électrique. Depuis, nous recensons les autres tentatives de nidification du pic dans les poteaux bois (électriques et téléphoniques) et tentons d'expliquer ce changement de comportement reproducteur.

 Pic de la Guadeloupe, "toto bwa" (Melanerpes herminieri)

- la Grive à pattes jaunes : prospections pour préciser la répartition de cet oiseau menacé en Grande-Terre (Forêt marécageuse, Grands fonds) et Basse-Terre.

- les oiseaux des zones humides : inventaire, diversité spécifique des marais, lagunes, étangs, mares d'importance  de l'archipel. Identification des menaces.

Grand Héron "crabié radar" (Ardea herodias)

- les oiseaux des Grands-fonds. Inventaire, richesse spécifique des vallées boisées et défrichées. Comparaison de leur diversité spécifique. Impact de la pratique étendue du charbonnage.

                                                   Coulicou masqué "coucou manioc" (Coccyzus minor)

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #Asfa com (press book)

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Publié le par asfa
Publié dans : #espèces invasives

Les rats : une calamité pour la faune locale

Leur prolificité et leur alimentation éclectique en font des espèces très envahissantes.

 §         le Rat noir (Rattus rattus)

Il a été introduit dans l'Archipel probablement dès le début du XVIe siècle pas des galions espagnols. Le Rat noir s'est très rapidement étendu et multiplié. Cet omnivore a pu coloniser la quasi totalité des milieux, même la mangrove la plus halophile. En forêt marécageuse sa densité atteint jusqu?à 18 individus /ha.

 Ce rongeur aux moeurs arboricoles a un impact très négatif sur l'avifaune, ses proies de prédilection étant les oeufs et poussins. Le Rat noir est le seul prédateur des couvées et nichées dudu Pic de la Guadeloupe. Il s'attaque aussi aux jeunes couresses. 

 dispositifs de protection des nids de pic dans les stipes de cocotier

§          le Surmulot (Rattus norvegicus)
 Il aurait été introduit en Guadeloupe à la fin du XVIIe siècle. Il fréquente aussi tous les milieux mais a une forte affinité pour les zones anthropisées. Les multiples décharges à ciel ouvert sont autant d'aubaines pour l'installation du Surmulot en milieu naturel (mangrove, régions côtières).

 Ce rongeur bien que non arboricole exerce lui aussi une prédation sur les nids d'oiseaux notamment marins.

crédits photos : B Ibéné

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