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Faune Guadeloupe

Faune Guadeloupe

Site officiel de L'ASFA : L'Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles

especes menacees en guadeloupe

Publié le par asfa
Publié dans : #Serpents, #Reptiles, #Espèces menacées en Guadeloupe

la Couresse de la Guadeloupe 

Alsophis antillensis



Couresse de la Guadeloupe adulte tuée par un agriculteur (Capesterre Belle Eau)




  Grande Couresse, Dromique mi-deuil, Grande couleuvre , koulèv


Description
: grande couleuvre (120-129 cm) noire. Le dessus du corps noir tacheté de jaune, le ventre est plus clair gris-jaunâtre. les jeunes sont de couleur jaunâtre-marron.



      

                                 Jeune couresse de la Guadeloupe



Répartition
:
Guadeloupe. Elle
est endémique de la Guadeloupe où elle ne susbsite qu'en Grande-Terre et Basse-Terre. Elle est très rare et très localisée. Elle a disparu de l'île de Marie-Galante.



Conservation :
c'est une espèce gravement menacée d'extinction.

Elle est menacée par les déboisements et l'usage effréné des pesticides, les espèces exotiques et invasives (rats, mangoustes, chats...) et la destruction directe par l'homme au prétexte de la crainte de tout serpent évoquant le fer de lance martiniquais !!!



ATTENTION :
T
outes nos couresses sont parfaitement inoffensives et protégées !!!  
 

Ces espèces endémiques sont menacées de disparition alors que bien des aspects de leur écologie et leur biologie demeurent méconnues.



Vos observations nous interessent !

Vous avez observé un serpent dans votre jardin ou lors d'une ballade , faites-nous en part (lasfa@wanadoo.fr)!
 


                                                      

                                                                  jeune couresse de Guadeloupe  (Photos : B. Ibéné)  

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #Espèces menacées en Guadeloupe

Les espèces guadeloupéennes menacées

à l'échelle mondiale ou des îles de la Caraibe

Les Amphibiens : les 3 espèces indigènes de la Guadeloupe sont sur la liste !!
  -L'Hylode de Barlagne (Eleutherodactylus barlagnei)  : en Danger (EN)*
  -L'Hylode de Pinchon (Eleutherodactylus pinchoni) : en Danger (EN)*
  -L'Hylode de la Martinique (Eleutherodactylus martinicensis) : Proche de menacée (NT)*


Les Reptiles 
        - L'Iguane des petites Antilles (Iguana delicatissima); Vulnérable (VU)*.

        - la Couresse de Guadeloupe ou Grande couresse (Alsophis antillenis) en Danger d'extinction

        - la Petite couresse (Liophis juliae), en Danger d'extinction

        - le Scinque mabouya (Mabuya mabouya) : en grand danger de disparition, c'est le lézard le plus rare de la Guadeloupe (connu de  Petite-Terre et Désirade)

       - le Scinque sloanien (Mabuya sloanii) - Saint-Barthélémy

les Oiseaux :
        - La Grive à pattes jaunes (Cichlherminia lherminieri) : vulnérable (VU)*; espèce chassée en Guadeloupe !

       - le Pic de la Guadeloupe (Melarnepes lherminieri)*; proche de menacé; en réalité il a tous les critères pour faire partie de la catégorie Vulnérable

     - Le Pigeon à couronne blanche (Patagioenas leucocephala)* ou "ramier tête blanche" : proche de menacé (NT) ; espèce chassée en Guadeloupe !

   - la Foulque à cachet blanc (Fulica caribaea)

   - l'Engoulevent des Antilles (Chordeiles gunddlachi)

   -  le Tyran janeau (Myiarchus oberi) ou "siffleur huppé"

  - le Martinet chiquesol (Chaetura martinica) ou petit martinet noir

- l'Agouti (Dasyprocta leporina)

- le Râle gris (Rallus longirostrus caribaeus)

- La Colombe à croissants (Geotrygon mystacea) ou "perdrix croissants" quasi endémique des petites Antilles ; très chassée en Guadeloupe.

- le Pigeon à cou rouge (Columba squamosa) ou "ramier "; très chassé en Guadeloupe.

- le Martin pêcheur à  ventre roux (Megaceryle torquata stictipennis) ou "cra cra "

 

 

 

 

 

 

Les Chauves-souris : 7 des 13 espèces sont sur la liste rouge mondiale des espèces menacées de l'UICN.

 3 espèces endémiques des petites Antilles sont classées "En Danger"* :

-le Chiroderme de la Guadeloupe (Chiroderma improvisum) * : endémique guadeloupe et Montserrat. espèce extrêmement rare (5 individus connu au Monde). En réalité, le Chiroderme de la Guadeloupe a tous les critères requis par l’UICN pour faire partie des espèces en «  Danger critique  d’extinction » !  Il fait sans doute partie en ll'état actuel des connaissances des 10 espèces de Chiroptères les plus rares au Monde.
-la Sérotine de la Guadeloupe (Eptesicus guadeloupensis)* : endémique de la Guadeloupe(Basse-Terre)
-le Sturnire de la Guadeloupe (Sturnira thomasi)*: endémqiue de la Guadeloupe (Basse-Terre) et Monserrat où elle est très rare ; la sous-sespèce Sturnira thomasi thomasi est endémique dela Guadeloupe.

        - le Myotis ou Vespertilion de la Dominique (Myotis dominicensis)* endémique de la Dominique et de la Basse-Terre est classé « Vulnérable ».
        - Le Monophylle des Petites Antilles (Monophyllus plethodon)*, L’Ardops des Petites Antilles (Ardops nichollsi)* et le Tadaride du Brésil (Tadarida brasiliensis)* sont « proches de menacé ».

*selon l'Union Mondiale pour la Nature (UICN) pour les espèces mondialement menacées. Les autres espèces sont considérées menacées par les naturalistes scientifiques des Antilles.

NB:  Nous n'avons listé que les vertébrés terrestres , pour voir la liste de toutes les espèces animales terrestres et marines et végétales menacées en Guadeloupe de se rendre sur le site de L'UICN : www.redlist.org et sur cette page

Légende de la page ci dessus :
Extinct EX| Extinct in the Wild, EW| Critically Endangered, CR| Endangered, EN| Vulnerable, VU| Near Threatened, NT| Least Concern, LC| Data Deficient, DD| Not Evaluated, NE |

 

 

 

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Publié le par asfa
Publié dans : #Espèces menacées en Guadeloupe

Pourquoi devons-nous préserver la biodiversité guadeloupéenne ???

 

Couresse des Saintes (Alsophis sanctonum)           

photo : jérôme Oster

Au vu de la réduction accélérée de la biodiversité guadeloupéenne, il devient urgent de mettre en exergue certains motifs éthiques, patrimoniaux et écologiques de protéger la diversité biologique guadeloupéenne, à la faveur de campagnes de sensibilisation fortes et pertinentes.

Sensibilisation, vis-à-vis du public (population, touristes, ...) mais aussi des politiques encore trop peu concernés par la dégradation continue de la nature guadeloupéenne.

Une éthique !

Nous devons protéger la diversité biologique de la Guadeloupe d'abord parce que ces espèces sauvages ont tout simplement le droit d'exister et de poursuivre leur évolution.

Un patrimoine

 Nous devons léguer à nos enfants le patrimoine naturel  déjà bien amoindri ! - que nous avons reçu en héritage. 

Beaucoup de nos espèces sont endémiques des petites Antilles. Certaines n'existent que dans une ou deux îles voire qu'en Guadeloupe ou sur une seule île de l'archipel guadeloupéen  ;

il s'agit donc d'un patrimoine UNIQUE !

Prendre soin de la biodiversité parce qu'elle prend soin de nous :

Nous avons un  « intérêt commun » à protéger les milieux guadeloupéens : si la dégradation de l'environnement a d'abord des répercussions sur les espèces fragiles, elle a également un impact notre cadre de vie et notre santé.

 L'érosion par ruissellement induite par la destruction des massifs forestiers des pentes et sommet des collines ne permet plus aux pluies de s'infiltrer dans le sol. Résultat :  des risques d'éboulements, d'inondation et  de crues de rivières nettement augmentés en hivernage et des risques de sécheresse sévère plus importants durant les carêmes secs.

De même, la mangrove, berceau de biodiversité, remplit de nombreuses fonctions vitales pour la société : nurserie pour les poissons que nous consommons, stockage de l'eau, protection contre les dépressions tropicales, stabilisation du littoral, maîtrise de l'érosion, épuration de l'eau par rétention des éléments nutritifs, des sédiments et des polluants. La réduction continue de sa diversité biologique porte gravement atteinte à ces rôles écologiques et fonctionnels fondamentaux. En portant atteinte aux mangroves nous compromettons aussi l'avenir de nos ressources alimentaires.

Sans même parler des autres ressources alimentaires et médicamenteuses ( principes actifs contres des agents pathogènes virus , bactéries, champignons, parasites...) que recèlent les milieux naturels et particulièrement les forêts tropicales.  

La biodiversité est un témoin de la bonne santé des milieux naturels et de leur diversité. Certaines espèces sensibles ou menacées de l'Archipel peuvent être des bio-indicateurs de la qualité du milieu naturel. Ainsi, l'absence du Pic de la Guadeloupe dans un milieu signifie que la forêt y est trop dégradée .

Bien souvent les populations sensibles sont aussi des sentinelles de la pollution. C'est le cas de nos chères petites grenouilles très senisbles aux polluants et à l'élévation de la température en raison de leur respiration cutanée (peau fine permettant les échanges gazeux). Aussi, le déclin des grenouilles dans un milieu donné nous alerte sur la dégradation de ce milieu : pollution,  sécheresse  (déforestation importante).

Biodiversité garante d'un équilibre écologique : les espèces animales sauvages jouent leur rôle dans la bonne santé des écosytèmes

Le rôle écologique de la biodiversité doit être souligné. Les communautés sauvages des milieux insulaires contribuent au maintien d'un équilibre écologique complexe et fragile. Aussi la disparition d'espèces insulaires, animales ou végétales peut-elle avoir des effets en cascade, immédiats ou différés.

Les oiseaux nectarivores (colibris et sucriers) qui sont des pollinisateurs et les espèces frugivores ou granivores (Colombidés, Mimidés,) disséminatrices de graines participent au maintien du patrimoine naturel guadeloupéen.

  

photos Céline Etzol

Il en est de même pour les chauves-souris. Masson et Breuil ont démontré que 4 espèces de chauves-souris frugivores (Ardops nichollsi, Brachyphylla cavernarum, Sturnira thomasi et Artibeus jamaicensis) jouent un rôle disséminateur de graines après les avoir ingérées. Les graines d'au moins 16 espèces végétales sont ainsi disséminées par les Chiroptères de Guadeloupe. Parmi elles, certaines sont des plantes pionnières typiques des milieux de régénération (Piper spp., Solanum torvum, Cecropia schreberiana). Autrement dit ces guimbos participent activement à la régénération des milieux forestiers dégradés (déboisements, castastrophes naturelles,...).

         



Bois canon (Cecropia schreberiana), espèce pionnière disséminéee par certains guimbos (chauves-souris frugivores).

 

 

  La disparition d'une ou plusieurs de ces espèces disséminatrices peut compromettre la restauration d'un milieu dégradé notamment par un cyclone ou entraîner un déclin des espèces végétales, lui-même responsable d'une érosion des sols.


Il faut également rappeler le rôle déterminant que jouent les oiseaux, reptiles, et chauves-souris insectivores dans la régulation des populations d'insectes. En particulier les chauves-souris insectivores de plein ciel (mollosses) sont quasi les seules chasseurs d'insectes nocturnes volants,  font partie les moustiques. Ces petites chauves-souris qui gîtent parfois sous les tôles onduléees sont donc de véritables auxiliaires de santé publique !

La fragilisation de leur statut pourrait causer une pullulation d'insectes volants en particulier après le passage d'un cyclone.

Notons aussi les services rendus aux agriculteurs par les Hérons gardes-boeufs (Bubulcus ibis) en Guadeloupe : ils se nourrissent de nombreux arthropodes des ravageurs cultures (larves de mouches, larves de hannetons, orthoptères, chenilles...).

Héron garde-boeuf avec une de ses proies favorites : un scolopendre (photo : Pierre Garnier)

De même, les sternes sont des alliées pour les pêcheurs puisqu'elles les aident à repérer les bancs de poissons.



Prenons donc grand soin de la biodiversité pour elle-même et pour nous même !

  

Sources :

- BARNAUD, G. & CHAPUIS, J.L. - Conserver, protéger, restaurer.- In : Iles, vivre entre ciel et mer.- France, MNHN – Nathan, 1997.- Chap.7, 105-117.

- IBENE B . Conservation de la faune sauvage de l'archipel guadeloupéen : espèces sensibles et menacées, dangers , mesures de sauvegarde. Thèse pour le Doctorat vétérinaire. ENVT. 2000. 136pp

 

- MASSON, D. et C., BREUIL, A. et M., LEBOULANGER, F., LEUGE, F. - La place des Chiroptères dans la dissémination par endophytosporie des plantes forestières de la Guadeloupe.- Rapport de mission d’étude, Ministère de l’Environnement (SERTIE) - S.F.E.P.M - PNG, Paris, 1994.- 44p.

  - MOUTOU, F. - Les animaux sauvages sentinelles de la pollution – Le Point Vétérinaire, 1993, 24, 150, 667-672.

 

- RUTZLER, K. & FELLER, I. - Les mangroves des Caraïbes.- Pour la Science, 1996, 223, 70-75.

- VILLARD, P. - Le Pic de la Guadeloupe. - Brunoy,  S.E.O.F., 1999. - 135p.

 

 

 

 

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