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Faune Guadeloupe

Faune Guadeloupe

Site officiel de L'ASFA : L'Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles

chauves-souris

Publié le par asfa
Publié dans : #Chauves-Souris, #Asfa com (press book), #karubats, #phytobocaz, #chiroptères
Parution du nouveau numéro de KaruBats Niouz

Parution du KaruBats Niouz N°2

 

Ca y est  ! Le Groupe Chiroptères de Guadeloupe (GCP) peut vous présenter le nouveau numéro de sa lettre d'information, KaruBats Niouz.

 Le temps a filé à la vitesse des Tadarides du Brésil, du coup un seul numéro bien copieux de 45 pages pour retracer les activités du Groupe menées en 2014 et 2015 !

Deux années bien chargées :  la bataille juridique contre les épandages aériens de pesticides - qui constituaient une menace réelle pour la préservation de nos chauves-souris -,  à peine achevée (et gagnée !), il a fallu retourner aux études et à la rédaction des rapports d'études, tout en continuant le suivi et la prospection des gîtes. 

Une des études menées concerne les chauves-souris dans les parcelles de bananeraies en Guadeloupe à la demande d'un bureau d'étude chargé de réaliser l'évaluation de la Biodiversité dans les bananeraies de Guadeloupe pour le groupement des bananiers (LPG) ... Comme quoi ... affrontements et batailles peuvent déboucher sur du positif et du constructif ! 

D'un autre coté, force est de constater que le projet "Kaz à molosses"que nous avons initié (construction de gîtes artificiels pour accueillir des molosses) peine à se concrétiser avec les premiers partenaires publics (commune des Abymes, ONF/Parc National à Piolet).  Dommage d'autant plus que le redoutable virus ZIKA est arrivé en Guadeloupe et que les molosses sont les plus efficaces prédateurs de moustiques adultes. D'autres îles de la Caraibes ont initié le même type de programme et ont déja bien avancé...

Autre constat navrant : braconnage et destruction des chauves-souris sont des pratiques qui sévissent encore...dans une certaine indifférence des services chargés de faire respecter la règlementation.   

2006 - 2016 le Groupe Chiroptères de Guadeloupe créé par L'ASFA a 10 ans !  Si le bilan est globalement positif en terme d'amélioration sensible de la connaisance des espèces et de sensiblisation du public, il y a encore beaucoup, beaucoup de travail à mener ! De nombreux  aspects de l'écologie, de l'éthologie et de la biologie des espèces endémiques des Petites Antilles demandent à être mieux connus, d'autant plus que 4 de nos espèces à fort endémisme sont classées sur la liste rouge UICN des espèces mondialement menacées. 

Il y a surtout une situtation d'extrême urgence pour la Sérotine de la Guadeloupe (Eptesicus guadeloupensis). Cette espèce insectivore est la seule espèce de mammifère strictement endémique de la Guadeloupe, à l'instar du Pic de la Guadeloupe chez les oiseaux !  Si notre Toto Bwa se porte relativemment bien dans l'ensemble (en dehors de la région des Grands-Fonds), il en est tout autre pour notre Sérotine qui n'est connue qu'en Basse-TerreToutes les études menées depuis 2006 concordent pour montrer qu'elle est au bord de l'extinction ! 

Perdre cette espèce c'est amputer la biodiversité guadeloupéenne - déja très amoindrie depuis la colonisation européenne -, mais également la biodiversité mondiale.

Chacun comprendra bien que le GCP ne peut, malgré le dévouement de ses bénévoles, porter seul les projets de conservation des Chiroptères menacés de Guadeloupe. Des projets d'envergure qui sont aujourdhui incontournables. Seuls des organismes publics peuvent mobiliser les moyens humains et financiers à la hauteur de l'enjeu considérable : mieux connaitre et tenter de sauver notre Sérotine. Il en va d'ailleurs de leur responsabilité. 

Puissent ces quelques pages faire de nouveaux protecteurs et défenseurs de ces animaux fascinants (vous êtes les bienvenus au Groupe !) et convaincre les propriétaires et gestionnaires d'espaces naturels qu'il est grand temps de tout mettre en oeuvre pour préserver ce patimoine précieux.

 

Bonne lecture !  

Pour les retardataires le numéro 1 est téléchargeable ci-dessous

Et rejoignez-nous sur la Page  FACEBOOK de KaruBats 

Et comme qui dirait un cadeau tombé du ciel au pied d'un arbre à soucougnans, on est tombé aujourd'hui même sur cette petite BD sympa et bienveillante à l'égard de nos chauves-souris ... (Officieusement 14 espèces depuis 2014)

Tiens, tiens et si ça faisait des émules pour le concours de dessins spécial Chauves-souris pour les 10 ans du Groupe Chiroptères de Guadeloupe ??

Premier Prix : une Kaz à molosses !

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J'ai des chauves-souris sous mon toit ! 
Elles me gênent, comment m'en débarrasser sans leur faire de mal ?

 

Voilà une question qui est très régulièrement posée à L'ASFA et au Groupe Chiroptères de Guadeloupe. Dans les zones urbanisées, de nombreuses habitations sont occupées par ces petits mammifères indigènes.
Les chauves-souris que vous avez sous votre toit (précisément dans l'espace entre la charpente en bois et la toiture de tôle ondulée) sont très probablement des Molosses.
Des molosses ?
Il s’agit du terme général pour appeler les représentants de la famille des molossidés. 
En Guadeloupe deux espèces sont présentes : Le Molosse commun (Molossus molossus) et la Tadaride du Brésil (Tadarida brasiliensis)..
Ces petites chauves-souris ont une envergure d’une trentaine de centimètres et un poids qui oscille  de 8 à 19 grammes. Le Molosse commun présente un pelage variant du noir au roux. Il est légèrement plus grand (environ 6 cm) et plus lourd  que la Tadaride qui présente un pelage brunâtre pour une longueur de corps d’environ 5 cm. 
Toutes deux sont des insectivores. Elles se nourrissent exclusivemment d'insectes volants qu'elles pourchassent en plein ciel. Elles  consomment 40 à 50% de leur poids en insectes chaque nuit !
Ainsi une colonie de 20 à 30  Molosses communs  - l'espèce la plus commune dans nos bâtiments  -  va consommer en moyenne :
- 8 000 à 12 000 insectes nocturnes volants dont une majorité de moustiques, chaque nuit
1,5 à 5 millions d’insectes chaque année (soit 50 kgs )  !
Ces espèces jouent donc un rôle crucial en matière de lutte contre les insectes ravageurs des cultures mais aussi contre les arboviroses comme la Dengue ou le Chikungunia. 
C'est aussi pourquoi chacun doit absolumment préserver ces précieux auxiliaires de santé publique
En Guadeloupe les chauves-souris sont protégées par la loi, leur destruction est interdite et consitue un délit.
Notre premier conseil est de tout faire pour préserver la colonie qui gîte sous votre toiture ! 
Si vous êtes gênés par les déjections, vous pouvez installer une petite planchette avec un récipient qui recueillera les déjections. Ces dernieres constituent un excellent engrais naturel ( à diluer : 1 c à café pour 1 litre d'eau) !
Il n'y a rien à craindre de la présence de chauves-souris sous votre toit. 

 

L'Histoplasmose est une maladie plumonaire grave contractée par l'inhalation de spores de champignons se développant sur les fientes d'oiseaux ou de chauves-souris. Ce champigon ne se développe que dans des circonstances particulières : effectif d'au moins plusieurs centaines d'individus, atmosphère confinée et humide ... celle des grottes par exemple . Mais jamais par le guano d'une colonie de molosses squattant l'espace entre la charpente et la toiture de tôle.
En revanche, les personnes allergiques aux arthropodes ( insectes, acariens, ..) et asthmatiques peuvent être très incommodées voire déclencher des crises d'asthme.
Dans ce cas, l'exclusion de la colonie est à envisager mais elle ne doit en aucun cas conduire à la destruction des animaux ! 

 

Les fiches présentées en téléchargement vous aideront à exclure la colonie en douceur tout en lui offrant un gîte artificel de substitution

 

 

PS : si votre habitation (garage, abri ..) ou un batiment inoccupé ou abandonné  est habité par un essain de chauves-souris plus grosses (guimbos) prière de nous contacter par mel : lasfa@wanadoo.fr

J'ai des chauves-souris sous mon toit
J'ai des chauves-souris sous mon toit
J'ai des chauves-souris sous mon toit
J'ai des chauves-souris sous mon toit
J'ai des chauves-souris sous mon toit
J'ai des chauves-souris sous mon toit
J'ai des chauves-souris sous mon toit
J'ai des chauves-souris sous mon toit

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                          Panneau extrait de l'exposition multimédia sur les Chauves-souris  de L'ASFA


Les Chauves-souris dites fissurocoles (qui aiment gîter dans les fissures) , le plus souvent le Molosse commun (Molossus molossus) et  parfois le Tadaride du Brésil (Tadarida brasiliensis) choisissent parfois de squatter la toiture des maisons créoles. Une petite colonie (généralement une tentaine d' individus ) prend place entre la charpente en bois et la toiture.

 

 

En premier lieu il faut absolument essayer 

de préserver la colonie  !


 

Pourquoi ?


- Des espèces anthropophiles : Peu d'espèce sauvages arrivent à s'adapter aux profondes modifications des milieux engendrées par l'Homme. Ces espèces ont su profiter du cactrère batisseur de l'homme qui continue à détruire en parrallèle beaucoup de gîtes naturels dans lesquels ces espèces trouvaient refuge auparavant (fissures des rochers, falaies, ... fissures des vieux arbres creux et morts ...).

-
 Ce sont d'effices insecticides naturels : une colonie de 30 petits molosses consomme chaque jour 8 à 12 000 moustiques par nuit, soit 50 kgs d'insectes volants nocturnes par an I

-
Il n'y a rien à craindre de la cohabitation avec des chauves-souris qui habitent sous le toit, sauf pour certains asthmatiques qui peuvent êtres sensibles aux résidus d'insectes contenus dans les déjections.

 

Des désagréments ?

  Le bruit
Les chauves-souris sont des animaux très sociaux : leur vie sociale est complexe et développée. Les petits cris que tu entends sont les cris sociaux (ce ne sont pas des cris ultrasonores) émis par les animaux pour communiquer entre eux . Notamment entre les petits et leurs parents.


Les déjections dans la maison ?
Pose une feuille de papier ou une petite planchette où tombent les déjections pour récolter ce guano.
Le guano de ces petites chauves-souris insectivores est un
EXCELLENT ENGRAIS NATUREL BIO ! (1 cuillère à café de crottes pour 1 litre d'eau).

 

Une forte odeur désagréable ?
Utilise du vinaigre blanc , de la poudre de bicarbonate de soude ou certaines huiles essentielles (citron, eucalyptus,...).

 

 

 

Si jamais tu décides vraiment l'exclusion,

 

il faut la réaliser de nuit et en dehors de la période de reproduction, plutôt en novembre -décembre sinon les petits restés au gîte vont mourir d'inanition !

 A la nuit tombée, pose un grillage en plastique à très petites mailles au niveau du trou de sortie, afin que les chauves-souris encore présentes puissent sortir mais pas rentrer.

Tu trouveras d'autres méthode d'exclusion douce : ICI 

Ne fais appel qu'aux sociétés qui respectent la législation et les animaux ! En effet toutes les espèces de chauves-souris sont protégées en Guadeloupe

 

Du coté de la loi : 

Nous bénéficions d'une protection légale forte !

- Au plan national : l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 protège toutes les espèces de chauves-souris présentes sur le territoire national.il est interdit de les détruire, mutiler,capturer,enlever , perturber intentionnellement [...].

- Au plan local : l'arrêté ministériel du 17 février 1989 interdit sur toute la Guadeloupe et « en tout temps, la destruction, la mutilation , la capture ou l'enlèvement , [...] le transport ,le colportage, [...] » des espèces de chauves-souris.

 

 

Molosse commun (Cliché : J. Barataud)

 

Pour tenter de compenser la perte de leur gîte installe alors « un nichoir à chauves-souris » à proximité de ton habitation.

Fabrique ta "Kaz a chov souris" : Bat house

 

 

Pa konet mové !

Nous pullulons? FAUX, chez la grande majorité des espèces, une femelle ne fait qu'un seul petit par an.
Ce très faible taux de reproduction est d'ailleurs compensé par une longévité importante.

Nous nous accrochons aux cheveux ? FAUX, notre sonar est bien trop perfectionné !

Nous suçons le sang ?
FAUX ! En Guadeloupe, aucune espèce n'est hématophage.
Les « vampires » - 3 espèces connues sur les 1300 espèces de chauves-souris connues dans le monde - vivent en Amérique du Sud et Centrale et s'attaquent surtout au bétail. Ils réalisent une petite morsure indolore d'où s'écoule le sang qu'ils peuvent alors sucer et laper.

Nous transmettons des maladies ?
Moins que les autres mammifères domestiques ou sauvages.
En Guadeloupe, il ‘y a pas de cas connu de rage ou d'autres maladies infectieuses transmises directement par des chauves-souris.

 

En consommant les moustiques vecteurs de maladie nous sommes plutôt de véritables auxiliaires de santé publique !

 

Attention toutefois comme tout mammifère, je peux mordre en cas de stress. Ne touche pas une chauve-souris sans gants épais.

 

Ne visite jamais une grotte à chauves-souris car dans certaines conditions (centaines à milliers d'individus générant une épaisse couche de guano, confinement, humidité) un champignon peut se développer sur les amas de guano et provoquer une maladie pulmonaire grave (Histoplasmose).

 

 


 

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Publié le par asfa
Publié dans : #Etudes ASFA, #Chauves-Souris, #Groupe Chiroptères Guadeloupe, #projet éolien

L'ASFA et le Groupe Chiroptères de Guadeloupe ont déposé un avis circonstancié à l'enquête publique qui porte sur le Projet de fermes éoliennes dans les hauteurs de Sainte-Rose (Esperance, Bellevue).

Ce projet prévoit de disposer des éoliennes en lisière de forêt ce qui constitue une menace grave pour nos espèces de chauves-souris. Singulièrement pour les endémiques et sub-endémiques les plus rares et menacées : La Sérotine de la Guadeloupe (Eptesicus guadeloupensis), le Chiroderme de la Guadeloupe (Chirodema improvisum) et le Myotis de la Dominique (Myotis dominicensis).

La Sérotine de la Guadeloupe est la seule espèce de mammifère strictement endémique à la Guadeloupe (Basse-Terre) et elle est en danger critique de disparition !

 

De plus, ce projet viole plusieurs dispositions du code de l'environnement, du SAR et du Schéma Régional Eolien.

 

Nous ne sommes évidemment pas opposés au développement de l'éolien en tant qu'énergie renouvelable mais les projets se doivent de prendre en considération les enjeux de préservation de la biodiversité. Les chauves-souris symbolisent cette biodiversité exceptionnelle mais fragile, unique et irremplacable ! Elles risquent de payer un très lourd tribut à des éoliennes ainsi placées à l'interface de forêts humides.

 

 

Résumé de l'AVIS :

AVIS TRES DEFAVORABLE SUR L'EMPLACEMENT DES EOLIENNES  

ET SUR LES MESURES DE REDUCTION ET DE COMPENSATION ENVISAGEES 

 

 

Cet avis négatif  est fondé sur plusieurs éléments : 

 

1- La position en lisière forestière des éoliennes est une contrainte 

environnementale rédhibitoire. Les lisières forestières sont les voies de 

déplacement et de chasse les plus communément utilisés par les Chiroptères,  

 

2- La présence avérée à proximité immédiate de plusieurs espèces de Chauves- 

souris à haute valeur patrimoniale et au statut de conservation défavorable à 

très défavorable, 

 

3- La présence avérée sur le site d'espèces de Chauves-souris connues pour être 

particulièrement impactées par les éoliennes, 

 

4- Une  méthodologie d'étude d'impact très incomplète d’où découlent des 

connaissances très lacunaires de l'utilisation du site par les différentes 

espèces de Chiroptères, 

 

5- Une insuffisance notoire des mesures de réduction d'impacts et des mesures 

compensatoires prévues. Certaines imposées par le SAR, sont inexistantes. 

 

 

Avis ASFA /GCG déposé en Mairie de Sainte-Rose

Sérotine de la Guadeloupe (Eptesicus guadeloupensis) une chauve-souris en danger critique de disparition qui existe en Basse-Terre et nulle part ailleurs au Monde ! (photo: Anne et Michel Breuil)

Sérotine de la Guadeloupe (Eptesicus guadeloupensis) une chauve-souris en danger critique de disparition qui existe en Basse-Terre et nulle part ailleurs au Monde ! (photo: Anne et Michel Breuil)

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Le premier numéro de KaruBats Niouz,

la  lettre d'information du Groupe Chiroptères de Guadeloupe

est à télécharger ici ! 

 

 

 

Vous y trouverez  l'actualité du Groupe  : synthèses des études, projets, actions pédagogiques et de sensibilisation et à travers plusieurs rubriques, de précieuses informations sur les chauves-souris de la Guadeloupe et des Petites Antilles.

 

Bonne lecture à tous ! 

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Publié le par asfa
Publié dans : #Chauves-Souris

Le Groupe Chiroptères de Guadeloupe et L'ASFA

lancent une page Facebook dédiée aux Chauves-souris

de Guadeloupe et des Antilles :KARUBATS !

 

 

Vous y trouverez toute l'actualité du Groupe Chiroptères de Guadeloupe (études, actions    de sensibilisation,..), des photos et monographies des espèces présentes en Guadeloupe et des liens vers les articles relatifs à ces animaux fascinants !

Cette page est aussi un lieu d'échanges avec les chiroptérologues de la Caraibe, d'Amérique du Nord et d'Amériques du Sud, régions avec lesquelles nous avons des espèces en commun. 

 

Rejoignez les mamzel de la nuit sur facebook ! 

 

 

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Publié le par asfa
Publié dans : #Etudes ASFA, #Reptiles, #Lézards, #Espèces menacées en Guadeloupe, #Scinques, #Chauves-Souris

Dans le cadre des études sur les chauves-souris et reptiles rares menées par L'ASFA, deux séances de prospections ont concerné la Désirade en Avril et en Novembre 2013

 

Prospection ASFA Désirade 2013

 

Découverte de gîtes hypogés de chauves-souris :

20 cavités on été recherchées (mais il en reste au moins une trentaine !) :

- 1 gîte contrôlé (hélas sans chauve-souris cette fois) 

- 2 gîtes découverts. Ils méritent un suivi régulier.

L'un d'eux abrite une espèce endémique des Petites Antilles strictement cavernicole : Natalus stramineus. Une autre grotte abrite une colonie d'Artibeus jamaicensis et présente un fort potentiel d'acceuil pour d'autres espèces. 

- 1 cavité littorale nécéssite du matériel de descente pour être explorée

- 12 cavités n'apparaissent pas présenter d'intérêt pour les Chiroptères 

- 4 cavités ont été recherchées en vain ! 

 

 

Découverte de  3 nouvelles localités pour le Scinque de la Désirade (Mabuya desiradae) :

 

Mabuya desiradae

 

Le Scinque de Désirade est endémique de Petite Terre et de la Désirade, où il semblait très rare. En effet, jusqu'alors seules 4 observations de scinques à la Désirade avaient été publiées. Des observations réalisées en 1963, 2000, et 2009 en 3 stations différentes.

C'est pourquoi l'espèce est considérée par certains auteurs en Danger critique d'extinction (Hedge et Conn, 2012).

 

Scinque de la Désirade

 

Lors des prospections menées par L'ASFA en 2013, 9 scinques ont pu être observés en 4 stations différentes dont 3 nouvelles localités pour l'espèce (Morne Blanc, Plateau Calvaire et Grand Bassin). 4 individus ont pu être photographiés et 2 ont pu être filmés dont une femelle apparemment gravide.

La présence de cette espèce a été confirmée sur un site où elle avait été observée par Michel Breuil et Béatrice Ibéné en Août 2000 (Breuil, 2002). Mais pas sur ceux de 1963 et 2009. 

 

Mabuya desiradae

 

La connaissance des habitats et microhabitats utilisés par les scinques à la Désirade est fondamentale pour prescrire aux autorités des mesures de sauvegarde. 

Si fort heureusement la Mangouste demeure pour l'instant absente de l'île, l'expansion du Raton laveur, récemment introduit, est en revanche préoccupante pour la conservation de l'espèce. Comme celle des rats, poules et chats errants.

La préservation de ce patrimoine naturel unique passe également par la sensibilisation de la population au joyau fragile et irremplaçable qu'il représente. 

carto asfa scinques de la Désirade 2013

Références :

 

- Breuil, 2002, Histoire naturelle des amphibiens et reptiles terrestres de l'archipel Guadeloupéen, Paris, MNHN, 339 p.

- Hedges, B. & Conn, C.E., 2012, A new skink fauna from Caribbean islands [Squamata, Mabuyidae, Mabuyinae], Zootaxa, 3288, 1-244  

 

 

- Paré T, Lorvelec O. 2012. Mabuya desiradae (Désirade Skink). Conservation. Caribbean Herpetology 38:1

 

- Gomès R., Ibéné B. 2013. Mabuya desiradae (Désirade Skink). Distribution. Caribbean Herpetology 43:1.    

 

Crédits photos :

R. Gomès, B. Ibéné

 

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Inventaire de la faune vertébrée terrestre des îlets Kaouanne et Pigeon réalisé par L'ASFA (Béatrice Ibéné et Karl Questel)

A la demande du Parc National de la Guadeloupe, L'ASFA a réalisé l'inventaire des Amphibiens, Reptiles et Mammifères terrestres des îlets Pigeon et Kahouanne,  désormais intégrés en zone Coeur du Parc National . 

Nous avons également noté toutes les espèces d'oiseaux observées sur les 2 ilets. 

Vous pouvez télécharger le rapport final (PDF)  et les annexes (fichiers Excel) : 

 Ibéné B. et Karl Questel 2011. Inventaire des Amphibiens, Reptiles, et Mammifères terrestres des ilets Pigeon et Kahouanne. Rapport de L'ASFA pour le Parc National de la Guadeloupe - Mai 2011. 43 pp + annexes 

 

 

"L'Anolis des ilets Pigeon " . Il est apparu au cours de notre étude que cet anolis se différencie phénotypiquement des autres anolis de la Guadeloupe. Nous émettons l'hypothèse qu'il s'agirait d'une sous-espèce voire d'une espèce endémique à part ! crédit photo : Karl Questel

"L'Anolis des ilets Pigeon " . Il est apparu au cours de notre étude que cet anolis se différencie phénotypiquement des autres anolis de la Guadeloupe. Nous émettons l'hypothèse qu'il s'agirait d'une sous-espèce voire d'une espèce endémique à part ! crédit photo : Karl Questel

"Sphérodactyle des ilets Pigeon"- Crédit photo Karl Questel

"Sphérodactyle des ilets Pigeon"- Crédit photo Karl Questel

Lagune de l'îlet Kahouanne

Lagune de l'îlet Kahouanne

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Publié le par asfa
Publié dans : #Supports pédagogiques, #Chauves-Souris, #Groupe Chiroptères Guadeloupe

Les dépliants de L'ASFA

 sur les chauves-souris de la Guadeloupe viennent d'être réedités

avec le concours du Parc National de la Guadeloupe  !

 

 

Ces dépliants 3 volets sont tous premiers supports pédagogiques réalisés sur les chauves-souris et guimbos de la Guadeloupe.

 

 Le dépliant présente ce qui caractérise ces petits mammifères fascinants et inoffensifs

Il souligne la remarquable diversité des espèces guadeloupéennes, une biodiversité toutefois menacée par les activités humaines

Il nous montre en quoi ce sont des espèces utiles aux écosystèmes et à l'Homme

Il contient la liste des 13 espèces présentes en Guadeloupe.

Grâce à nos partenaires : la DIREN Guadeloupe, la Région Guadeloupe, la Fondation Natures et Découvertes et L'ONF, nous avions pu les faire imprimer en 3 000 exemplaires afin de faire connaître au plus grand nombre les seuls mammifères indigènes de la Guadeloupe, un patrimoine méconnu mais menacé !

Cette année 2012 Année Internationale des Chauves-souris décrétée par l'ONU ,  le Parc National de la Guadeloupe a pris en charge la réedition de ces dépliants très demandés en 6000 exemplaires

 

Demandez-les !

 

envoyez-nous une enveloppe timbrée à:

 L'ASFA

Morne Burat

97180 Sainte-Anne

ou contactez-nous :

lasfa@wanadoo.fr  

0690 50 72 32 

 

Ces dépliants  sont disponibles gratuitement :

- au siège du Parc National de la Guadeloupe  à Saint-Claude 


- lors des manifestations de L'ASFA (sorties, expos, ...)

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Publié le par l'asfa
Publié dans : #Chauves-Souris

8 espèces sont endémiques Antilles et parmi elles, 7 des Petites Antilles 

 

Espèces

B. BT

G. T

M.G

D.

T.B

P.A

Molossus molossus

+

+

+

+

+

15

Artibeus jamaicensis

+

+

+

+

+

15

¤ Brachyphylla cavernarum

+

+

+

+

+

14

Noctilio leporinus

+

+

+

+

 

13

¤  Monophyllus plethodon

+

+

+

+

_

11

Tadarida brasiliensis

+

+

?

+

+

10

¤ Ardops nichollsi

+

+

+

 

+

8

Natalus stramineus

+

+

+

 

+

6

Pteronotus davyi

+

+

+

 

 

6

¤ Chiroderma improvisum

+

 

 

 

 

2e

¤ Myotis dominicensis

+

 

 

 

 

2

¤ Sturnira thomasi

+

 

 

 

 

2e

¤ Eptesicus guadeloupensis

+

 

 

 

 

1e

Total 13

13

9

8

6

6

17

 

 

 

Légende :

B. T : Basse Terre ; G. T : Grande Terre ; D. : Désirade ;M.G : Marie Galante ; T. de B : Terre de Bas. ; P. A : Petites Antilles 

 ¤ : espèces endémiques des Petites Antilles.

 ¤ endémique des Petites Antilles et Porto Rico

e. : espèces endémiques de la Guadeloupe  et Monsterrsat où elles sont extrêmement rares.

e : endémique de la Guadeloupe

 

  Rque : Les sous-espèces A.nichollsi annectens et S.thomasi thomasi sont endémiques de la Guadeloupe .

 

Brachyphylle des Antilles ou "guimbo à tête de cochon" couvert de pollen

espèce endémique de Porto Rico et des Petites Antilles .

 

  

  

crédit Photo : b Ibéné.

 

 

 

 

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