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Faune Guadeloupe

Faune Guadeloupe

Site officiel de L'ASFA : L'Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles

Le Tribunal Administratif suspend la chasse de la Grive à pieds jaunes

COMMUNIQUE DE PRESSE COMMUN ASPAS /ASFA : 

Deux associations stoppent enfin la chasse en Guadeloupe
d'un oiseau mondialement menacé :
la Grive à pieds jaunes (Turdus lherminieri

Par une ordonnance du 11 décembre 2014, le Tribunal Administratif de Basse-Terre, saisi par L’ASFA (L’Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles) et l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), a suspendu en urgence la chasse de la Grive à pieds jaunes en Guadeloupe, espèce menacée inscrite sur les listes rouges nationale et mondiale de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

 

Enfin. Depuis dix ans, l’ASFA alertait régulièrement les pouvoirs publics sur le mauvais état de conservation de cette grive. En vain. Cette espèce est pourtant classée « Vulnérable » par l’UICN, ce qui signifie que ses populations présentent un risque élevé d’extinction. Cette espèce endémique des Petites Antilles possède une aire de répartition mondiale très restreinte, puisqu’elle n’est présente que sur 4 îles (Montserrat, Guadeloupe, Dominique, et Sainte-Lucie d’où elle aurait récemment disparu). Elle n’existe nulle part ailleurs au monde ! Ses populations sont d’autant plus sensibles aux prélèvements et autres perturbations. C’est pourquoi, l’espèce bénéficie d’une protection légale forte sur son aire de répartition sauf en Guadeloupe où l’État français en autorise la chasse[1].

 

Le code de l’environnement prévoit que la chasse d’une espèce peut être interdite « en vue de la reconstitution des populations ». Ces dernières années, la préfète de la Guadeloupe avait consenti à fixer un nombre maximum de spécimens à prélever par chaque chasseur. Mais ce "quota" trop élevé était inadapté au statut de l'espèce et ne bénéficiait en outre d'aucun moyen de contrôle.

 

Nos associations, l’une antillaise et l’autre métropolitaine, se félicitent de leur travail commun, qui oblige  les représentants de l’État en Guadeloupe à mieux préserver cet élément exceptionnel et irremplaçable de notre patrimoine naturel. En effet, il est de leur devoir de veiller à ce que la chasse soit correctement encadrée et adaptée au statut des espèces, en premier lieu les plus fragiles.

 

Le combat continue en Guadeloupe, où l’on chasse toujours sans Schéma Départemental de Gestion Cynégétique approuvé, où les soi-disant Prélèvements Maximaux Autorisés (PMA) sont sans dispositif obligatoire de marquage des animaux, sans système de poinçonnement, et sans objectif précis... bref, illégaux en tous points !

 

 

[1] Et même sa destruction puisque la préfète de Guadeloupe avait également autorisé son abattage dans les zones contaminées par le chlordécone, tout en interdisant sa consommation. Au risque d’anéantir toute possibilité de restauration des populations de grives contaminées par ce pesticide organochloré perturbateur endocrinien et reprotoxique chez les oiseaux.

 

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Dear Colleagues of the Caribbean,


I have the great pleasure to announce that the judge of interim relief of Basse-Terre, Guadeloupe (French West Indies) has suspended hunting of the endangered Forest Thrush (Turdus lherminieri ). This was brought about by the lobbying from naturalist associations ASPAS and ASFA.

Until now, Guadeloupe Island, a French territory with pro-hunting history, remained the only island to permit hunting of the Forest Thrush. The Forest Thrush is endemic to only four islands of the Lesser Antilles ( Montserrat, Guadeloupe, Dominica and St. Lucia - where it has not been seen for 4 years). It is classified as Vulnerable by IUCN and is on both global and local endangered species red lists.

In addition, recent studies have shown that the Forest Thrush is affected by the environmentally persistent pesticide chlordecone, an organochlorine endocrine disruptor, reproductive toxicant and carcinogen. Despite all this, the Guadeloupe prefect has authorized 2,600 hunters to hunt in one season more individuals than the total population in Guadeloupe!

This is a great victory, as it has been 10 years since the Association ASFA began the fight for full legal protection of this species in Guadeloupe and attaining the same protection afforded on other islands. We hope that this judgment will lead the Minister of Ecology to make the decision to permanently ban hunting of this precious species, as required by the SPAW ratified by France in 2002.

Any initiatives and support that can help further our cause and the protection of the Forest Thrush are welcome !

Thank you all. And long live the Forest Thrush !

 

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Pour aller plus loin : 

 

Saisi par les associations naturalistes ASPAS et L’ASFA , le Tribunal Administratif de Basse-Terre a suspendu par ordonnace du 11 décembre 2014, ce jusqu’au jugement de fond la chasse de la Grive à pieds jaunes (Turdus lherminieri) sur toute la Guadeloupe.

Cette espèce endémique de 4 îles seulement des Petites Antilles (Montserrat, Guadeloupe, Dominique et Sainte Lucie ) est classée menacée sur les liste rouges UCIN mondiale et nationale (Guadeloupe) dans la catégorie "VULNERABLE" c'est à dire confronté à un risque élevé d'extinction.

De plus, ces statuts ont été établis avant que soient connues l’imprégnation par le Chlordécone (perturbateur endocrinien également reprotoxique chez les oiseaux et carcinogène) et sa probable disparition de Ste Lucie (pas d’animaux vus depuis plus de 3 ans ) .

Malgré tout cela, la préfète (comme ses prédécesseurs) avait autorisé la chasse de la grive par les 2 600 chasseurs de Guadeloupe de plus d’oiseaux que ne compte la population totale estimée. Et ce, en méconnaissance de plusieurs dispositions réglementaires et sans base légale pour les dits PMA. Mais surtout en violation de l’article 10 du protocole SPAW devenu loi internationale en 2000 et ratifié par la France en 2002. Il stipule que chaque partie doit accordée aux espèces menacées le statut d’espèce protégée.

 

" Article 10    Mesures nationales de protection de la faune et de la flore sauvages

1. Chaque Partie doit identifier, dans les zones relevant de sa souveraineté, de ses droits souverains, ou de sa juridiction, les espèces végétales et animales menacées ou en voie d'extinction, et accorder á ces espèces le statut d'espèces protégées. "

 

La France est le seul pays qui n’a pas accordé à cette espèce sub endémique et menacée le statut d’espèce protégée. En effet, dans les 3 autres îles, elle bénéfice d’une protection légale intégrale. 

L’Etat a même autorisé les chasseurs à abattre les grives de la zone dite du" croissant bananier" juste pour satisfaire le pur plaisir des chasseurs, de tuer, puisque que la  consommation en est interdite du fait de leur contamination par le chlordécone, au risque d’anéantir ainsi toute possibilité de résilience des populations touchées.

Pour l’ASFA, cette décision du Tribunal administratif constitue une réelle victoire d'étape déterminante dans ce combat mené depuis plus de 10 ans par l'association pour la protection légale intégrale de cette espèce. Nous remercions tous ceux qui nous ont soutenu dans cette démarche et particulièrement, les signataires de notre pétition consacrée à la grive à pieds jaunes. 1000 mercis à L'ASPAS qui a accepté de mener ce combat avec nous ! 

Il restait 9 jours de chasse de cet oiseau avec un PMA (incontrôlable) de 4 oiseaux/chasseur/ jour de chasse (mais sans nombre définit de chasseurs). Grâce à cette décision, ce sont plusieurs milliers de grives qui seront sauvées .... si les chasseurs respectent l'interdiction et si les services de police réalisent les contrôlent qui s'imposent !

Nous allons continuer ce combat jusqu'à ce que la France accorde à cette espèce le statut qu'elle mérite : celui d'une espèce protégée ! 

Crédit Photo : Stéphane Morin. parti trop tôt et a qui nous dédions cette victoire !

Crédit Photo : Stéphane Morin. parti trop tôt et a qui nous dédions cette victoire !

ordonnance du TA de Basse-Terre du 11/12/2014 donnant droit à la demande de l'ASPAS et l'ASFA

UICN France, MNHN, AMAZONA, AEVA, ASFA & ONCFS (2012). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de Guadeloupe. Dossier électronique.

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